Les Chroniques de l'Imaginaire

Skip Beat ! (Skip Beat ! - 18) - Nakamura, Yoshiki

L'acteur japonais Kou Hizuri qui évolue à Hollywood est revenu au Japon pour quelques temps. Le président de la boite a chargé Kyôko de le servir, en particulier pour lui faire la cuisine, une cuisine du terroir, simple. Mais entre les deux, le climat est plutôt conflictuel... jusqu'à ce que Kyôko refuse un contrat au téléphone sous prétexte que le rôle qu'on lui propose est trop proche de celui qu'elle a déjà interprété, Mio. L'expérimenté acteur la sermonne alors et lui propose un exercice de comédie pour l'améliorer singulièrement. Elle va devoir jouer le fils de Kou !

Je découvre Skip Beat ! avec ce dix-huitième volume, mais une fois la difficulté de se repérer dans le découpage du shôjo dépassée, je découvre un univers d'acteur fort bien réalisé. En effet, l'humour masque à peine des personnages qui ont chacun leurs sentiments et leurs objectifs, et ce sont ceux-là qui déterminent le récit. Par exemple, le désarroi de Kyôko est dû au fait qu'elle pense sincèrement que faire un rôle similaire à celui qui l'a fait connaître ne va pas lui permettre de surpasser son rival, Ren Tsuruga. Ce dernier, d'ailleurs, se fait du soucis pour Kyôko lorsqu'il la voit aux côtés de Kou, celui qui a interprété le rôle principal de Dark Moon bien avant lui.

L’exercice d'actrice, qui se concentre sur les souvenirs de personnes réelles et de ce qui est "commandé" m'a d'ailleurs fait penser à certains passages de Kilari, un autre manga parlant d'idoles, mais dans une version plus sérieuse, plus professionnelle.

Bref, je suis agréablement surpris par ce volume habile, qui me prouve que malgré une longue existence, Skip Beat ! a un message à faire passer. En outre, il est à un prix vraiment abordable par rapport à d'autres shôjos publiés chez d'autres éditeurs. Il se pourrait même que je m'intéresse au début de la série pour en savoir plus.