Depuis qu'il a causé la mort de D'Ablo, président du conseil d'Elysia, la communauté vampirique, la vie a repris un cours presque normal pour Vladimir Tod. Même s'il quitte le collège pour le lycée, peu de choses changent : il cache son statut de buveur de sang, il est toujours martyrisé par Bill Jensen et Tom Gaiber, des gros bras qui le détestent sans véritable raison, il n'ose avouer ses sentiments à Meredith et ses amis se résument à une seule personne, Henri, même si Vlad se demande parfois en quoi sa qualité de grison, sorte d'esclave vampirique inconscient, joue dans l'amitié qui les lie. Il aimerait vraiment que son oncle Otis soit présent pour le conseiller mais ce dernier est en fuite depuis l'affaire D'Ablo. Ils correspondent néanmoins régulièrement et Otis en profite toujours pour demander à son neveu d'exercer ses nouveaux pouvoirs psychiques et d'étudier correctement le code elysien. Oui, la vie a repris un cours presque normal et pourtant, elle ne va pas tarder à être totalement chamboulée : Otis revient pour l'emmener en Sibérie à la rencontre d'un vieux vampire qui pourrait l'aider dans la maitrise de ses capacités au moment même où un chasseur de vampires est à ses trousses. Et comme si cela ne suffisait pas, son secret a peut-être été percé à jour par un élève du lycée. Finalement, l'année ne s'annonce pas si banale.
C'est avec plaisir qu'on retrouve notre jeune héros aux dents longues. Il est toujours terriblement humain, en proie aux angoisses et interrogations de son âge : premier amour et amitié auxquelles se greffent des soucis plus vampiriques comme la maitrise de ses pouvoirs. On le suit dans son apprentissage et nul doute que les jeunes lecteurs s'identifieront sans peine à lui. Car quel adolescent n'a jamais douté de sa propre valeur et de ses capacités, ne s'est jamais demandé si une amitié était sincère ou motivée par d'autres critères, na jamais eu peur de révéler ses sentiments ?
Maintenant, je dois avouer avoir trouvé l'action un peu fouillis, l'auteur ayant toujours tendance à s'attarder sur certains aspects plus que de nécessaire à mon avis pour en résoudre d'autres un peu trop rapidement. De plus, à vouloir trop humaniser Vlad, il perd de son intérêt en tant qu'être différent. Je signalerais aussi, juste histoire de pinailler, la présence d'une erreur récurrente de traduction qui transforme un frigidaire en congélateur ce qui ne colle plus vraiment avec les descriptions de notre vampire dégustant son sang dès la sortie de l'appareil.
Au final, Les chroniques de Vlad Tod reste une série sympathique mais qui ne marquera pas les annales.
