Pink est une star du rock dont la vie part en lambeaux. Son père est mort pendant la guerre et il n'a de lui que des souvenirs et des photos. Sa mère était trop protectrice et castratrice. Et son mariage n'a pas su résister au temps. Il a bien sûr des fans qui tournent autour de lui, mais ce superficiel ne lui procure aucun plaisir. Pas plus que l'alcool ou la drogue dans lesquels il se noie malgré tout. Devant tant d'agressions, Pink va ériger un mur pour se protéger.
Il est très difficile, voire impossible, de résumer The wall, tant le film que le disque d'ailleurs. Il y a bien sûr le canevas initial, les images d'Alan Parker, la musique et les textes de Pink Floyd (Roger Waters), mais ce que renvoie la musique et le film possèdent autant d'interprétations différentes qu'il y a de sensibilités parmi les spectateurs. On peut seulement se laisser porter par la musique et naviguer pendant toute la durée de cette odyssée gigantesque. On peut tenter de pénétrer dans cette vision sordide et monolithique du monde de Pink. Mais on aura bien du mal à dégager quelque chose d'universel dans cette uvre.
Personnellement, je la trouve magistrale. Mais je peux concevoir qu'on n'aime pas du tout. Le meilleur moyen de se faire une idée reste encore de tenter cette expérience. Il est possible que vous en ressortiez bouleversés, comme j'ai pu l'être lors de mon premier visionnage. Il est tout autant possible que ce film ne vous interpelle pas du tout voire vous ennuie (c'est quand même un trip dans lequel il faut rentrer pour l'apprécier). Ce serait dommage à mon sens. Mais c'est une uvre tellement singulière que rien ne peut être prévisible la concernant.