Scénario classique du roman de science-fiction de type Space Opera : dans les approximativement vingt mille mondes que constitue l'univers, différentes entités nouent et dénouent de machiavéliques alliances politiques.
Genesis est une créature-monde, non humaine, manipulant tous les autres, déplaçant ses pions comme sur un jeu d'échec. Pour empêcher que tout ne s'enlise, il fait intervenir l'Histrion, histoire de remuer les choses, et de mettre la pagaille.
Dans quel but ? Personnellement, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre, mais cela ne m'a pas empêchée d'apprécier ma lecture.
Il y a de nombreux peuples totalement différents, et les magouilles politiques entre toutes les factions sont bien pires que celles que nous connaissons dans notre monde actuel !
Aimlin(e), le personnage central, doué de sexomorphose (il peut changer de sexe à volonté), a été choisi à son insu par Genesis pour jouer la mouche du coche. Les descriptions de ses métamorphoses, de sa vie, de ses actes, de ses relations avec les autres habitants de cet univers sont attrayantes et sont le principal atout de ce roman.
L'écriture est maîtrisée, on ne s'ennuie pas, même si on ne comprend pas tout. Heureusement, plus les chapitres avancent, plus on comprend les tortueux méandres des intrigues politiques menées par Genesis et ses amis/ennemis, mais elles se compliquent aussi de plus en plus...
Le texte est truffé de termes très techniques, très spatiaux, réels ou non, et cela donne une dimension encore plus réaliste à l'histoire et ancre encore plus le lecteur dans un autre espace.
