Rien ne va plus à Gatlin : invasion de sauterelles, canicule... Les vielles bigotes y voient les premiers présages de l'Apocalypse. Et pour une fois, Ethan est plutôt d'accord avec elles, si ce n'est que la fin du monde annoncée semble concerner tant les Enchanteurs que les Mortels. L'année scolaire commence cependant tant bien que mal, les regards du lycée ne se concentrant plus sur la surprenante Lena mais sur la dernière personne qui aurait pensée être un jour l'objet de telles attentions : Link, l'original ami d'Ethan, transformé bien malgré lui en Incube. Il ne résiste pas à se mettre en avant pour attirer les filles, provoquant l'intérêt de la pimbêche Savannah - la meneuse des cheerleaders - et par là même la farouche jalousie de Ridley, l'ex-Sirène qui entend bien récupérer "son" mec !
A côté de ces tracas quand même bien ordinaires, des événements plus dramatiques se profilent à l'horizon. La preuve : Ethan entend à nouveau son Air Occulte, une chanson intitulée 18 Lunes qui le prévient de... il ne sait pas trop quoi, en fait. Il faut d'urgence déterminer le danger et comment le contrer !
Décidément, la vie d'Ethan n'est pas destinée à être un long fleuve tranquille ! Une fois de plus, les événements les plus abracadabrants s'invitent dans sa vie, alors que lui aspire désormais à un peu de bonheur simple. La normalité, ce n'est plus pour lui. D'ailleurs, il n'y a plus guère de gens normaux dans son entourage : lui s'est révélé être un Pilote, son meilleur ami un Incube, sa copine est une Ecnhanteresse et les personnes qu'il côtoie à tout le moins des Voyants ou des Gardiens déchus. Même sa prof d'anglais, pourtant d'une affligeante banalité, se révèle finalement peu ordinaire...
Dans ce troisième tome, on a un peu moins d'états d'âme. Ethan est sûr de l'amour réciproque entre Lena et lui ; il fait de drôles de cauchemars et a des trous de mémoire, mais cela ne semble guère l'inquiéter outre mesure. Lena a plus ou moins abandonné son complexe de culpabilité. Les personnages secondaires sont plus mis à l'honneur que précédemment : les relations explosives entre Link et Rid, la solitude d'Olivia, la réapparition de John Breed... Voilà qui donne à cet opus plus de légèreté que les précédents.
S'il y a toujours beaucoup de trucs bizarres qui se passent, on finit par tellement s'y habituer qu'on ne les relève même plus (quand c'est tous les jours la fin du monde, tous les jours se valent !). Au point que ça peut paraître parfois plat alors même que les catastrophes se produisent ! Je dois avouer commencer à me lasser un peu et espérer que les prochains épisodes renouvellent un peu les activités de notre héros et ses amis, même si cela reste agréable à lire.