Les Chroniques de l'Imaginaire

L'Echarneur (Neige Fondation - 2) - Convard, Didier & Adam, Eric & Poli, Didier & Hostache, Jean-Baptiste

Le sérum qui permet de lutter contre la Mal d'Orion et qui est entre les mains de l'Hospitalerie se dégrade. La mutation s'accélère et tous les échantillons testés finissent par être inutilisables. La peur est que l'ensemble du stock soit contaminé dans les plus brefs délais. Cela s'était déjà produit mais un scientifique, Howard, avait réussi à stabiliser à nouveau le sérum. Seulement, il ne fait plus partie de l'Hospitalerie. Lenton, qui dirige l'expédition chargée de retrouver Howard, le connait bien, puisque c'est son frère. Mais ils sont fâchés et Lenton n'est pas du tout convaincu que Howard voudra bien les aider une nouvelle fois.

Boris et son fils font partie de l'expédition qui se dirige vers Zone-Paris pour tenter de retrouver Howard. À peine sont-ils partis qu'il découvre une petite caravane attaquée par des pilleurs. Le groupe se porte à son secours. Seul un homme a survécu à l'attaque. Il s'appelle Marchedroit. Sa femme et son fils sont morts dans l'attaque et il n'a plus d'attaches. Il va donc suivre le convoi.

Seulement, l'Echarneur a des plans pour cette expédition et, surtout, le sérum. Il a introduit un ver dans cette belle pomme.

Même si ce volume porte le titre de L'Echarneur, ce n'est pas encore ici qu'il sera le personnage central de l'intrigue. Présenté comme le méchant contre qui il faut lutter, il essaye de lutter contre ce qu'il considère comme une injustice : le fait que le sérum soit aux mains d'une petite partie de la population qui décide qui peut en bénéficier. Mais là où des personnages comme Howard ou comme le Prévost réussissent, de par leurs arguments, à nous convaincre que c'est effectivement une erreur et que ce bien devrait être accessible à tous avec plus de facilités, on sait que l'Echarneur, pour sa part, ne veut mettre la main sur le stock de sérum que pour son propre profit. Du coup, il est, pour nous aussi, du mauvais côté. Un soupçon en moins de manichéisme aurait été appréciable sur ce plan-là.

L'histoire se lit toujours avec plaisir, même si j'ai eu l'impression que les auteurs ont voulu trop en mettre. En effet, certaines transitions sont beaucoup trop abruptes. Et malgré les 56 pages, on a parfois l'impression de passer du coq à l'âne sans trop savoir pourquoi. Le monde reste plein de possibilités et la fin nous promet une nouvelle fois une suite intéressante. Gageons qu'elle saura encore une fois nous emmener dans ce monde ravagé dans lequel l'espoir n'est pas totalement absent.