Alène est une chevalier dragon. Belle, farouche, elle a un tempérament aussi rebelle. Un dragon est apparu près de la cité de Salmyre et Alène, ayant grandi dans la cité, vient le combattre. Le combat est épique, majestueux, comme seule une guerrière de sa trempe peut en offrir. Elle est accompagnée de son amie Lore, elle aussi chevalier dragon, mais Lore est blessée à la jambe. C'est donc seule qu'Alène combat le dragon. Seule qu'elle en vient à bout.
Pendant que le combat a lieu, les geôles de Salmyre renferme un étrange prisonnier. Ce n'est autre que le prince Lancelas. Il a été jeté dans les geôles parce qu'il a tué en duel le duc Pergia, celui qui chuchotait à l'oreille du roi, son oncle. Depuis que les Pergia ont atteint le pouvoir, la ville de Salmyre vit plus dans la peur que dans l'allégresse, comme c'était le cas avant. Mais le roi ne veut rien savoir, rien entendre. Et Lancelas ne veut en aucun cas s'excuser pour le meurtre d'un homme qui a violé impunément trois jeunes filles au moins. Alors que le roi vient tout juste de condamner à mort son neveu, Traville, un noble proche de Lancelas, déclenche son évasion.
La guerre civile va bientôt éclater dans les murs de Salmyre. Les nobles ont leur héros. Mais le peuple, qui a-t-il ? Lancelas tente de rallier Alène, la farouche, à sa cause
À chaque tome, on se demande bien ce qu'Ange va pouvoir nous concocter de nouveau. On pourrait croire qu'on a déjà fait le tour de toutes les histoires concernant les chevaliers dragons, mais ce serait faux. Surtout si, comme Ange, on décide de ne pas forcément mettre un dragon au centre de l'histoire. Du coup, on voit un chevalier dragon prendre part à un coup d'état militaire. Chose interdite par son ordre puisqu'il ne doit en aucun cas se mêler de politique. Entre l'ordre des chevaliers dragons, la cité qui est en ébullition, la révolte, la reconstruction, ce tome ne manque pas d'évènements à couvrir. Du coup, on ne s'ennuie pas une seule seconde. C'est sans temps mort, sans superflu, parfait.
Le dessin est ici assuré par Vax, que l'on connait notamment pour son travail sur Yiu, premières missions. On connait donc son trait précis, détaillé, clair. On s'éloigne grandement de la science-fiction dans laquelle on a l'habitude de le voir. Mais il s'en sort parfaitement. Le contraire aurait été étonnant d'ailleurs. Les décors sont peut-être un peu plus sobres que les personnages, mais le tout forme une lecture cohérente et entièrement maîtrisée.
De par son dessin, de par son scénario, de par son ambiance, ce treizième tome de La geste des chevaliers dragons se hisse parmi les meilleurs titres de la série. Et ce n'est pas un mince compliment.