C'est impensable. C'est impossible... Et pourtant...
Pourtant, le monde entier peut maintenant en être témoin. Une expédition scientifique a découvert en Antarctique un signal émis depuis la profondeur des glaces. La source d'emission ? Une sphère en or dans laquelle reposent les corps d'un homme et d'une femme, enfouie à une profondeur invraisemblable. Comment croire que cette sphère aurait près de neuf cent mille ans ? Comment croire qu'une main humaine ait pu façonner pareille merveille ? Et pourtant...
Simon, médecin de l'expédition sera le témoin de l'improbable. Les deux inconnus sont en vie. Une fois réveillée, la jeune femme leur révèlera le plus grand secret du monde : son origine. Gondawa. Elle leur racontera sa vie, son monde, son amour. Elle leur racontera la chute de son univers. Au fils de ses récits, Simon tombera profondément amoureux de la belle Eléa. Changé, à jamais...
René Barjavel nous livre ici probablement l'une des plus belles histoire d'amour qui ait jamais été écrite. La nuit des temps fait partie de ces quelques livres qui ont marqué mon inconscient de lecteur. Comment ne pas retenir cette référence ?
Tout est à sa place, tout est parfait. Aucun des mots choisis n'aurait pu être remplacé par un autre. Les personnages tout d'abord sont dépeints avec tellement de justesse qu'il nous semblerait presque les connaitre. Ils ont une profondeur d'âme et un caractère tellement spécifique pour chacun d'entre eux que l'on ne serait pas surpris si l'on nous disait qu'ils ont réellement existé. Tellement humains aussi face au sacrifice et à l'amour, face au choix de la préservation, de la vie ou de la mort.
L'histoire ensuite est tellement fluide qu'il semblerait presque que l'auteur en ait été témoin. Née en 1968, elle n'a pas pris une ride. Les références sont tellement belles et tellement subtiles. Comment ne pas voir dans le destin d'Elea et Païkan une relecture de Tristan et Iseult, ou de Roméo et Juliette ? Ou comment ne pas assimiler la chute de Gondawa à la disparition de l'Atlantide ?
Enfin, le contexte de l'époque a certainement grandement inspiré l'auteur. Les révoltes contre la guerre en Gondawa ne sont pas sans faire penser à celles contre la guerre du Viet Nam par exemple, les oppositions entre Gondawa et Enisoraï comme référence à l'ancienn rideau de fer.
Bref, vous l'aurez compris... L'un de mes plus gros coups de coeur en matière de romans de Fiction.