Le Havre de la Lumière est aujourd'hui encore plus assombri qu'il ne l'était puisque que Kamphre d'Yrkhone en est le maître. D'ailleurs, même les plus hauts dignitaires parmi les soit disant serviteurs de la Lumière se posent des questions. Seulement, elles resteront sans réponse, noyées dans leurs hurlements.
Darko, qui remonte la Dorsale pour suivre le chemin de son ancêtre Cohars, est loin de toute cette agitation. Sa première préoccupation, c'est que ses compagnons et lui ne meurent pas de froid. Alors que leurs montures avancent lentement dans la neige, celle de Sleilo dévie de sa trajectoire, se dirigeant trop rapidement vers le précipice. Elle voudrait rejoindre Bynöod. Mais les autres ont encore besoin d'elle et Darko la sauve de justesse. Seulement, ils ont maintenant une monture et de l'équipement en moins.
Ils arrivent bientôt à Rük, le village le plus haut du monde. Isolé, les compagnons espèrent quand même y trouver des vêtements plus adaptés à ces grands froids ainsi que des vivres. Pour gagner un peu d'argent et payer leur hébergement, le groupe propose que Sleilo et Tara dansent. Leurs tenues ne laisse plus deviner grand-chose de leur anatomie mais vont subvenir à leurs besoins. Enfin, ça serait le cas si Sleilo n'avait pas un malaise. Elle est emmenée rapidement par le shaman du village qui a vu qu'un mort marchait avec elle. Il veut la mettre en garde.
Enfin ! Deux ans qu'on attendait la suite de cette série d'heroic fantasy d'un grand classicisme mais d'une maîtrise parfaite qui en fait une des meilleures du genre. Mais bon, il faut savoir être patient de temps en temps pour savourer les bonnes choses. Nous poursuivons donc notre quête en compagnie de Darko mais surtout de Sleilo qui prend ici une place très importante. Contrairement à Tara qui n'a plus qu'une place très secondaire. Dommage, mais les choses avancent quand même pour nous. Je ne sais pas si la fin de la quête est proche ou non, mais nous découvrons ici des éléments capitaux et des évènements cruciaux se produisent qui pourraient bouleverser la suite de l'histoire.
Philippe Pellet nous livre toujours des planches magnifiques. Son souci du détail fait plaisir à voir. La boutha de Rük en est un très bon exemple. Cette case est vraiment très bien réussie et relate bien l'ambiance de cette ville. On aurait pu croire que la périple neigeux limiterait la possibilité de nous produire des cases détaillées, mais il n'en est rien. Et c'est une nouvelle fois un plaisir pour les yeux. Par contre, est-ce une réelle volonté que de dessiner le plus lâche des serviteurs de la Lumière devant Kamphre d'Yrkhone avec la tête de Sarkozy ?
La fin du périple arrive, ou du moins un tournant crucial. En attendant, profitons de ce tome qui va changer beaucoup de choses.
