Un convoi de trois dragons est en train de survoler un village troll bien connu... A bord, on y trouve deux frères qui ont chacun soit le pouvoir d'agrandir les choses, soit celui de les rétrécir. Ce sont les frères Zip, qui deviennent riches car les convois sont grandement simplifiés grâce à leurs deux pouvoirs combinés. Mais cela risque de tourner court : les trolls sont à l'attaque, même dans le ciel, et il faut maintenant qu'un des deux frères Zip réduise tout ce qu'il y a sous son dragon pour s'en sortir. Tout, y compris le village troll en entier !
Ainsi, Waha, Teträm et Pröfy, entre autres, sont maintenant attaqués par des libellules géantes, et surtout par des sfroumtchs effrayés et leurs adversaires naturels, énormes ici, et d'habitude bien moins imposants qu'un troll. Une reconnaissance des environs a bientôt lieu, et les trolls se rendent vite à l'évidence : le monde entier est devenu gigantesque, en dehors du village troll, et il faut maintenant retrouver cet humain afin qu'il redonne au monde entier sa taille d'origine, histoire de ne pas finir sous une bouse de péthaure...
Quatre trolls sont maintenant du voyage : Waha (enfin, si on peut appeler ça un troll), Pröfy, Teträm, et aussi Roken, un troll fourbe amoureux de Waha, qui veut lui prouver son courage à la guerre, et qui ne supporte pas Pröfy... Les trolls sont ainsi bien vite kidnappés par un couple de charlatans, en vue d'être ensorcelés pour obéir au doigt et à l'oeil de ce couple. Roken aurait vite pu délivrer ses camarades, mais il se fait surprendre bêtement et devient prisonnier à son tour. La situation se complique, même si la piste des frères Zip s'éclaire...
Nous en sommes ici au quinzième tome de Trolls de Troy, qui est en fait le premier tome d'un diptyque (comme souvent dans la série) où nos trolls favoris se sont vus réduits à peau de chagrin. Une accroche agréable et qui peut faire mouche, à défaut de vraie originalité. Le fait de retrouver un diptyque est une chose agréable, après le tome 14 qui mettait en scène plusieurs scènes différentes de la vie des trolls, faisant de ce tome le moins heureux de la série à mon sens.
Ici, les choses démarrent au quart de tour avec les frères Zip (les férus de logiciels de compression et décompression en informatique apprécieront le clin d'oeil) qui réduisent le village complet. Il ne viendra jamais à l'idée des trolls que ce sont eux qui sont réduits, et non le monde entier qui a grandi, et j'aime cette naïveté qui sied parfaitement aux personnages de la série d'Arleston. Les dialogues sont par contre assez légers par endroits, et on retrouve encore une fois un peu facilement des scènes de pets ou des plaisanteries sous la ceinture. Personnellement, cela ne me dérange pas.
Côté dessins, on retrouve encore le bestiaire bien sympathique de Mourier. Les dessins sont fins, pleins de mouvements, et vivement colorés : de quoi attirer l'oeil et avoir envie de lire le tome au premier coup d'oeil, comme d'habitude pour la série. En résumé, un tome très sympathique, même s'il ne révolutionnera pas la série.