D'énormes araignées provenant d'Irak se trouvent dans les égoûts de Mégalopol. Elles obéissent à leur reine, qui vit dans les profondeurs, et qui fait plusieurs mètres de haut : une véritable vision de cauchemar... Le maire de Mégalopol est au courant de la situation, et devant le refus de Kotzwinkle, il a demandé à Wilson Jericho de nettoyer la zone, et de débarrasser la ville de cette engeance...
Ainsi, Jericho a enfin l'espoir de pouvoir regagner un poste à la surface, mais d'abord, il va falloir chercher... De ce côté là, tous les éléments et les dernières attaques laissent à penser que le garde manger de la reine se situe en zone 53. Il s'agit d'une très ancienne zone, aux parois sombres et poisseuses, qui est située non loin des sous-sols des hôpitaux de la ville. Des visions cauchemardesques vont affluer, sur le devenir des prématurés ou des cadavres de nouveaux-nés...
Par ailleurs, la zone 53 et ses alentours sont contrôlés par le groupe le plus important des parias, sous les ordres d'un certain Shaâr. L'endroit est loin d'être sûr, mais c'est pourtant là que Jericho et ses hommes vont retrouver la chercheuse Sandra Yeatman, qui a réussi à arriver là par ses propres moyens. L'endroit grouille de cadavres humains qui servent de repas aux araignées. Celles-ci sont des milliers à surveiller les oeufs, et donnent l'alerte par un cri strident afin de prévenir leur reine, dès que la future génération est en danger...
Amateurs de série B, voilà une série faite pour vous ! On est ici en pleine visite du mythe des Morlocks, avec ces habitants souterrains qui ont dit adieu depuis bien longtemps à la lumière du jour. Ce second tome se passe en quasi totalité à l'intérieur des égoûts, ne laissant que peu de place aux scènes se passant à l'extérieur... Des créatures effroyables dessinées et mises en mouvement par Stefano Raffaele, un maire totalement véreux et mysogyne qui souhaite absolument garder son poste et les installations les plus récentes : voilà de quoi faire une bonne série.
Ainsi, le maire en question a fait nettoyer les égoûts au napalm il y a dix ans, sans avois fait évacuer les parias au préalable... Encore des scènes d'horreur et de chairs brûlées à se mettre sous la dent donc ! Christophe Bec joue à fond la carte série B ici, et s'éloigne volontairement (histoire de souffler un peu ?) des séries phares comme Carthago ou Prométhée. On est également loin du Pandemonium réalisé avec le même dessinateur.
Ici, l'accent est mis sur les terreurs les plus profondes ancrées en chacun de nous, notamment avec cette araignée immense qui rôde dans de bien sombres couloirs. Un diptyque qui se lit rapidement et de manière intéressée, même si on est loin des meilleures séries de Bec !
