Les Chroniques de l'Imaginaire

L'épave perdue (Frey - 2) - Wooding, Chris

Frey vivote, difficilement, avec son équipage disparate, et son vaisseau pour qui il faudrait acheter des pièces vitales qu'il n'a pas les moyens de payer. La mouise, quoi. Et un jour, il rencontre le capitaine Harvin Grist, qui le cherchait parce qu'il avait besoin de Crake, le démoniste. En effet, le jeune Hodd est revenu d'une exploration non autorisée sur la dangereuse île de Kurg avec en tête la localisation d'un vaisseau azryx plein de trésors enfermés derrière une porte protégée par un démon.

Malheureusement, les découvertes désagréables se succèdent : il ne s'agit PAS d'un vaisseau azryx ; il n'y a PAS de trésor ; Grist, au courant de tout cela, a menti pour s'emparer d'une mystérieuse sphère ; L'Accès de délire surgit de nulle part et Trinica Dracken repart avec l'artefact, sans un regard pour Frey, que ce dédain enrage.

Et le caractère de Slag, le chat du bord, ne s'arrange pas. Non plus que le moral de Crake. Ni le courage de Harkins. Pour ne rien dire des autres...

Ce second roman racontant les aventures du flibustier des airs et de son équipe de bras cassés est dans le droit fil du précédent et presque aussi réussi. L'aventure (façon Le monde perdu) est présente, ainsi que les retournements de situation et traîtrises de rigueur. Les moments drôles n'y manquent pas non plus, au détriment du "héros" (qui se fait casser la figure par une "faible femme" et truander par une autre), ou de ses hommes ("Après tout, il avait envoyé un chat au tapis. S'attaquer à un cuirassé lui parut logiquement être l'étape suivante."). A ce propos, on en apprend bien plus sur chacun d'eux, et sur les liens qui se tissent entre eux, ce qui invite à s'y attacher davantage, certes, mais non sans induire quelques longueurs ou maladresses.

De toute façon, c'est clairement un roman de distraction, catégorie aventures, qui tient à la fois du roman d'aventures maritimes (n'y manque même pas le traditionnel "A l'abordage !"), du steampunk fantasy, et du space opera, c'est bien fichu, et on en redemande !