Une momie contenant un corps contemporain, des têtes préparées selon les rites funéraires anciens et un corps momifié. L'inspectrice Jane Rizzoli est confrontée, de nouveau, à des mises en scène inquiétantes. Loin de laisser ses victimes reposer en paix, le serial killer les préparent, selon des méthodes antiques, au long voyage du trépas. Quelles sont les raisons qui motivent cette collection hors norme ? Quel message véhicule-t-il à travers ces dépouilles ?
Jane Rizzoli, jeune maman, doit de nouveau affronter les horreurs dues à son métier. On pourrait penser que la maternité va influencer le comportement de notre inspectrice. Il n'en est rien. On retrouve une femme battante, sûre d'elle et qui n'a pas peur de se mettre en danger. Dans L'embaumeur de Boston, elle va d'autant plus se démener que la vie de son amie, la célèbre légiste, va être menacée.
L'auteur, en effet, n'en est pas à son premier coup d'essai. Laissant l'inspectrice jouer les seconds rôles, elle entreprend de mettre en avant notre médecin et d'en éprouver le caractère. Celle qu'on surnomme la reine des morts se partage souvent la vedette avec Jane, sa partenaire dans les enquêtes et son amie dans la vie. Dans Lien fatal, Maura Isles ne sait pas où l'entraînent ses pas. Quand elle retrouve le corps sans vie de son sosie, celle-ci part à la recherche de ses origines et de sa sur cachée. Or fouiller dans le passé réveille, bien souvent, des anciennes querelles. Tess Gerritsen se réserverait-elle deux héroïnes, deux personnages bien différents mais qui se ressemblent par leur courage et leur ténacité ? En tout cas, le meilleur pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Comme pour chacun de ses romans, L'embaumeur de Boston s'entoure de bien des mystères. Il y a la découverte d'une momie, étiquetée, selon la datation au carbone 14, de l'ère des pharaons. Or au scanner, apparait l'image d'une balle fichée dans le tibia de la victime. Comment un objet du vingtième siècle apparait-il dans un corps momifié ? Puis, c'est en la personne de Joséphine Pulcillo, archéologue au musée, que le suspense s'épaissit. Qui est cette jeune femme, passionnée d'histoire et qui pourtant n'a pas de passé ? Enfin, quel est cet assassin, qui menace la vie de la scientifique et laisse derrière lui des cadavres de femmes embaumées ? Sur fond d'archéologie, de recherches scientifiques et de menaces mortelles, ce roman ne manque pas de nous surprendre comme sait le faire son auteur Tess Gerritsen, depuis bon nombre d'ouvrages.
J'adore luvre de Tess Gerritsen. A travers ses romans, j'ai pu m'identifier à la fougueuse et téméraire Jane Rizzoli, j'ai pu admirer la maîtrise scientifique de Maura Isles et comprendre sa nature déchirée, j'ai pu vibrer à chaque enquête devant les dangers surgissant. Dans L'embaumeur de Boston, j'ai pu retrouver tout cela sous fond de découvertes archéologiques. Un vrai coup de cur, comme d'habitude.