Les Chroniques de l'Imaginaire

1969-1970 (X-Men - 21) - Collectif

Dans le repaire de Magnéto, le combat fait rage entre Mesméro, qui veut protéger son maître à tout prix, et Erik le Rouge, dont le but est moins clair. Quand Lorna, la fille de Magnéto, fait son apparition, Erik le Rouge modère son propos pour lui affirmer qu'il est là pour parlementer. Il est puissant et veut s'allier à Magnéto et, pendant sa convalescence, assumer le pouvoir. Magnéto accepte et Mesméro n'aime pas cela : il aurait préféré que ses bons et loyaux services soient récompensés. Mais il faut vite s'organiser puisque les X-Men seront bientôt là pour prendre leur revanche…

Vous verrez très rapidement que tout le monde n'est pas ce qu'il semble être et que Magnéto aurait mieux fait de se fier à la loyauté de ses compagnons (chose qu'il est incapable de faire) plutôt qu'à l'avis de sa fille qui n'a pas le même mauvais fond que lui. Dans ce volume, qui couvre deux années, on rencontrera d'autres personnages comme El Conquistador (dans les petites histoires en cinq pages en fin d'histoires plus importantes qui racontent les débuts des X-Men), Blastaar, le Pharaon qui deviendra le Monolithe Vivant, Havok, le frère de Scott, et j'en passe. On retrouvera aussi d'autres connaissances que l'on n'avait pas vues depuis quelques temps, comme Ka-Zar.

Ce volume a un goût très particulier pour moi. En effet, il contient les épisodes qui m'ont fait découvrir les X-Men quand j'étais jeune, dans les pages de la revue Spidey. Du coup, je suis revenu de nombreuses années en arrière pendant la lecture, et j'ai beaucoup apprécié. C'est le tome que je cherchais depuis longtemps, mais qui vient finalement tout juste de sortir. à noter aussi que c'est le volume dans le lequel on va voir le travail au dessin de Neal Adams qui va apporter aux X-Men un trait vraiment très mature. Nous ne sommes qu'à quelques années de 1966, par exemple, mais la manière de faire un comic a déjà beaucoup changée. Tous les personnages ne parlent pas forcément pour ne rien dire (même si on a encore des dialogues superflus), les cases sont plus grandes et rendent la lecture plus fluide (et on se rend compte que tout n'était pas forcément utile dans ce qui était dessiné avant) même si pour le coup le scénario doit être allégé, et on aborde des mises en page moins classiques. Et dans cette nouvelle manière de faire, un talent comme celui de Neal Adams peut totalement s'exprimer. Son trait est détaillé, riche tout en restant lisible, et cela donne un nouveau souffle à la série. Malheureusement, cela ne suffira pas puisque le numéro 66 que l'on découvre en 1970 sera le dernier de cette mouture des X-Men ; il faudra attendre la nouvelle équipe pour les retrouver. Mais ça, vous le savez déjà.