Daniel Kilgore est envoyé en mission pour l'Agence. Il doit retrouver l'agent Park sur place. C'est un vieux de la vieille, un qui connait beaucoup de choses, un que son frère Kurt n'a jamais pu blairer. Il faut dire que, même s'il est compétent, c'est un vrai connard misogyne. Mais bon, on ne choisit pas les partenaires que l'Agence nous met dans les pattes. Alors qu'une fusillade éclate, Haunt fait son apparition, mais il n'a pas le temps de faire montre de ses talents puisqu'on décide de lui tirer dessus au lance-roquette. Et ça, même protégé, ça sonne son homme.
De retour à l'Agence, Kurt va être de plus en plus nerveux. Il semble qu'il voit d'abord des yeux puis une sorte de créature, que personne d'autre ne peut voir. Et cela l'inquiète. Daniel n'en fait pas grand cas, pourtant il devrait. Parce que quelque chose qui effraie un fantôme n'est jamais une bonne chose, non ? Il va devoir commencer à se poser des questions quand Kurt va se faire enlever par la chose en question. Comme il est le seul à voir Kurt, pas besoin d'ébruiter l'évènement, mais il sait maintenant qu'en situation de crise, il ne pourra pas faire appel aux superpouvoirs de Haunt. Ses seuls talents d'agent suffiront-ils ? C'est ce qu'il va pouvoir découvrir très rapidement.
Voici le premier tome 100% inédit de Haunt, puisque aucune partie n'avait été prépubliée dans Les chroniques de Spawn. Le deuxième tome nous laissait en plan avec une grosse interrogation de ce qu'allaient être cette paire d'yeux qui semblait lorgner du côté de Haunt. On se doutait bien qu'il y allait avoir de la castagne dans l'air, et on n'est pas déçus ! Cette chose est puissante, bigrement même, et il va falloir trouver des solutions pour en venir à bout. Est-ce seulement possible d'ailleurs ? Dans le même temps, l'intrigue autour des carnets de Shillinger avance. On va voir des alliances du côté des méchants se faire et se défaire. Les choses évoluent sur plusieurs fronts et ça nous tient en haleine.
Nous sommes donc devant un tome qui nous apporte toute la satisfaction qu'on attend de lui. C'est vif, beau, bien pensé, et on en redemande. Le couple Kirkman/Capullo a un bon rythme et fonctionne bien. McFarlane n'intervient "que" dans les encrages, et encore pas tout seul. Je pense que son nom reste plus pour attirer encore du monde, mais il n'a pas un rôle dominant dans cette série, même si les idées de base étaient aussi de lui. Peut-être uvre-t-il encore en arrière-plan, mais ce serait certainement indiqué si c'était le cas.
Pour ma part, j'adhère à cette série. Pour l'instant, rien de déplaisant. Même si je pense qu'elle est atteinte du syndrôme désormais bien classique de vouloir trop en faire dès le début (au cas où la série devrait s'arrêter prématurément), avec des adversaires ultra-puissants, beaucoup trop, et qui, du coup, risquent de rendre les suivants moins dangereux ou devoir amener une surenchère délirante. Mais bon, c'est toujours le risque dans les séries super-héroïques ou même de manière plus générale dans les séries où on se bat (mangas inclus).
On attend la suite de pied ferme et avec beaucoup d'envie.