Les Chroniques de l'Imaginaire

Open water : en eaux profondes

Susan et Daniel sont un couple très pris par le travail. Il est rare qu'ils s'accordent des moments de pause, mais cela devient nécessaire et urgent. Aussi, ils décident de préparer une semaine de vacances en bord de mer. Ils commencent par des visites qui vont leur brûler un peu leur peau non habituée au soleil puis ils décident de participer à une sortie de plongée sous-marine. L'ambiance à bord du navire est plutôt bon enfant, même si les règles de sécurité doivent être scrupuleusement respectées. Arrivés sur le lieu de la plongée, tout le monde saute à l'eau, sauf Seth qui a oublié son masque. L'équipage n'en a pas à lui prêter et il reste à bord. Pendant ce temps, chacun, en binôme, va pouvoir aller visiter les fonds. Rendez-vous est pris pour le départ. Il y a des requins présents dans le coin, mais ce ne sont pas des requins dangereux pour les hommes.

La femme ne se sentant pas très bien, un couple remonte avant les autres dans le bateau, et est noté comme remonté. Seth insiste pour que l'homme l'accompagne à la mer pendant que son épouse se repose. Ils partent donc pour le temps qu'il reste, mais ne sont pas notés comme redescendus à la mer. Au fil du temps, tout le monde regagne le bateau. Susan et Daniel sont un peu plus longs que les autres, mais toujours dans les temps. Seulement, pour le personnel du bateau, tout le monde est remonté. Et donc, la bateau s'en va. Quand Daniel et Susan remontent à la surface, ils ne voient plus le navire. Prenant les choses sereinement au début (le bateau va venir à leur rencontre, forcément !), ils vont commencer à paniquer en voyant le temps passer.

Surtout que les requins, de plus en plus nombreux, ne semblent pas si inoffensifs que ça.

Open water est un film à petit budget tiré d'une histoire vraie, celle de Tom et Eileen Lonergan, disparus en 1998. Chris Kentis, le réalisateur, scénariste, monteur… du film, étant lui-même un amateur de plongée, a voulu raconter cette histoire. Comme je le disais, ce film a un petit budget. Cela se sent dans l'image, qui n'a pas un grain habituel pour un film professionnel. Mais cela donne une ambiance plus réaliste au film, ce qui est une bonne chose. Les acteurs sont inconnus, mais cela donne encore une fois un petit côté authentique qu'un acteur connu n'aurait peut-être pas apporté. Cela permet donc tout de suite de se sentir proche des personnages et de vivre avec eux leur calvaire, chose très importante pour ce film.

Parce que, mine de rien, il ne s'y passe pas grand-chose. Mais on ne s'ennuie pas une seule seconde ! Justement parce qu'on est dans l'eau avec le couple, pendant ces heures d'angoisse. Et de l'angoisse, il y en a beaucoup. J'ai adoré la manière dont est filmée la nuit. Magistral. On ne voit rien (forcément, en pleine mer, il n'y a pas beaucoup d'éclairage), sauf quand les éclairs zèbrent le ciel (eh oui, le mauvais temps s'invite aussi dans ce moment déjà pourri). Ce passage est vraiment flippant comme il faut.

Open water est un film qui démontre qu'on peut quand même faire de bonnes choses sans forcément en avoir les moyens et sans s'étendre sur des heures. Par contre, contrairement à ce qu'on peut voir ou lire, ce n'est pas du tout un film d'horreur. C'est angoissant, éprouvant, mais pas du tout horrifique.