Nous sommes sur Terre, quelque part sur la banquise du continent Antarctique, en compagnie de Nao et de son équipe. Les hommes sont en train de forer dans la glace, car du métal semble être présent à une profondeur extrême. Malgré les vents violents qui se lèvent, Nao parvient à descendre à son tour, et à voir un signe incroyable : un vaisseau spatial est bien présent dans ces profondeurs, et le meilleur est à venir : il porte le logo d'Aquablue !
Alors, quelques mois plus tard, Nao est de retour sur Aquablue. Enfin, le désormais père de famille va pouvoir passer du temps avec ceux qu'il aime : Mi-Nuee et son fils, Ylo. Mais Mi-Nuee n'est pas vraiment tendre avec son mari : cela fait vraiment trop longtemps que Nao n'est plus revenu, et son fils le connaît à peine. Et Mi-Nuee n'est pas au courant de l'aventure récente de Nao avec Chiara, une jolie et brillante scientifique terrienne...
Car des scientifiques terriens, il va y en avoir un bon paquet sur Aquablue désormais, avec la découverte, encore gardée secrète, de ce vaisseau. Les hommes n'ont pas laissé un bon souvenir dans la mémoire des habitants d'Aquablue, mais ils acceptent tout de même, pour Nao, qu'une équipe étudie la faune et la flore d'Aquablue, pour la comparer à l'ADN des créatures qui se trouvent sur Terre. Et le résultat sera confondant...
Cela fait quelques années que nous n'avions pas eu un tome d'Aquablue à nous mettre sous l'oeil ! C'est désormais Régis Hautière (Au-delà des nuages, Dog fights...) qui reprend le scénario, et c'est Reno (Valamon chez le même éditeur) qui assure le côté graphique de ce tome, en succédant ainsi à Vatine, Tota et autre Siro pour les deux derniers tomes. Quel changement de ce point de vue là... Certes, on peut être tout à fait admiratif devant les aplats noirs de Vatine, et ses superbes silhouettes, mais là, on se retrouve pour la première fois devant des planches très détaillées, aux décors absolument grandioses...
Certes, le détail peut vite nuire au mouvement dans les moments d'actions... Il n'en est pourtant rien ici, notamment dans une scène épique où Nao viendra sauver son fils de l'attaque d'une immense créature des profondeurs, qui ferait pâlir notre Megalodon... Côté scénario, Hautière se fait plaisir, en évoquant la possibilité d'ancêtres communs entre Aquablue et la Terre, en revisitant un célèbre roman de Barjavel, où il est question d'extra-terrestres retrouvés sous des tonnes de banquise.
Un douzième tome très bon, qui se suit très facilement, et qui met également l'accent sur les relations entre Nao et sa petite famille. Le héros est mis en difficulté sur le plan sentimental, au lieu que cela se fasse sur le plan physique comme cela a souvent été le cas depuis les débuts de la série. Un très bon tome donc, qui donne l'occasion de découvrir, ou de relire, une série depuis longtemps culte chez Delcourt !
