Le but du Rummikub chiffres est simple : se débarrasser le premier de toutes ses plaques. Chaque joueur possède une réglette sur laquelle il va pouvoir poser ses plaques (quatorze en début de partie). Les plaques possèdent des numéros (de 1 à 13) dans une couleur particulière (il y en a quatre différentes). Il existe aussi deux jokers dans tout le jeu. Pour poser des plaques, il va falloir réussir à faire des suites, de numéros de la même couleur, ou bien des séries, même numéro mais couleur différente. Une série ou une suite doit comporter au moins trois plaques. Le principe de base relativement simple. Après, le principe du Rummikub est d'utiliser au maximum les permutations, qui apportent toute sa saveur au jeu.
Qu'est-ce qu'une permutation ? C'est le fait d'utiliser les plaques qui sont déjà posées sur la table pour pouvoir jouer et changer la configuration des pièces. Un exemple simple : si vous avez une suite de posée avec les numéros 3, 4, 5, 6 et 7 et que vous-même avez un 5 de la même couleur, vous pouvez utiliser les pièces déjà posées et jouer votre 5 pour faire deux suites, 3, 4, 5 et 5, 6, 7. C'est un exemple de type de permutation basique mais, avec le temps, on apprend à en visualiser de bien plus compliquées, qui mettent en jeu plusieurs suites ou séries de la table. Et c'est là que le jeu devient bon. Parce que, même si on ne compte pas de point en cour de partie en fonction de ce que l'on joue, c'est toujours plaisant d'arriver à faire des coups complexes. Un petit plaisir personnel en somme, qui peut aussi permettre de bien avancer dans le jeu.
Que se passe-t-il quand on ne peut pas jouer ? On prend simplement une plaque dans la pioche et on passe son tour. Par contre, si on ne peut pas commencer à jouer la partie, c'est trois plaques que l'on doit prendre. Et ce jusqu'à ce qu'on ait pu poser en un seul coup des plaques pour une valeur de trente points (les numéros des plaques comptent alors comme des points et les plaques de la table utilisées comptent pour rien). En fin de partie, on peut compter les points pour s'affronter sur plusieurs parties consécutives. Mais, une partie est déjà une bonne chose.
La grande force de cette version chiffre par rapport à la version lettre est qu'il n'est pas nécessaire de savoir écrire pour jouer. Les enfants peuvent donc y prendre beaucoup de plaisir sans avoir à piocher dans leur catalogue de mot encore limité (ou qu'ils ne savent pas forcément écrire). Bien sûr, il faut savoir réfléchir de la manière demandée par le jeu mais, vous le verrez, les enfants peuvent très bien s'en sortir quand ils ont compris le principe. Mieux même que certains adultes. C'est donc un bon jeu familial, convivial et qui fait fonctionner les neurones.