Après ses mésaventures, Yan va retrouver Ange et Awa dans un entrepôt où se déroulent des combats clandestins. Ange est inquiet parce que Breudin, le flic, a mis la cité sens dessus dessous pour le retrouver. Dans quoi Jean-Jacques Rossi trempait-il pour qu'on veuille à tous prix que Yan ne découvre rien ? Mais il y a plus urgent : le mari de Peggy l'a enfermé parce qu'elle est partie avec Yan. Pire, il fait passer des mecs à la chaine pour la baiser. Yan ne peut pas le supporter et décide d'aller lui péter la gueule. Mais c'est lui qui va se prendre une danse, à peine la porte de l'appartement ouverte. Seulement, les deux types s'enfuient sans demander leur reste, et Awa et Yan peuvent libérer la pauvre Peggy.
Ensemble, ils vont se rendre chez Django. Il ne semble pas enchanté de voir des filles arriver chez lui. C'est une source d'emmerdes et cela va déconcentrer Yan alors qu'il doit être tout au poker pour pouvoir s'incruster dans le milieu. D'ailleurs, Yan a reçu une carte de visite pour des parties, au sortir de l'entrepôt de combats clandestins. C'est peut-être une chance ?
On reprend les mêmes ingrédients que pour Bad beat, le premier tome de Poker face, et on remet le couvert. Yan Duarte s'enfonce un peu plus dans les emmerdes, tout ça pour découvrir une vérité dérangeante. Il est persuadé que son père ne s'est pas suicidé alors que tout le monde lui dit le contraire. Peut-être aurait-il fallu qu'il se contente de cette explication ? Mais ce n'est pas le genre du bonhomme. Son retour le change en tous cas. Pas qu'en bien, mais il compte bien aller au bout de la mission qu'il s'est fixé. Il va découvrir de nouvelles tables de poker, certaines plus dangereuses que d'autres. Mais c'est le prix à payer pour la vérité.
Le scénario de Jean-Louis et Julien Fonteneau se tient bien. C'est vif, rapide, ça ne s'encombre pas trop de détails inutiles (sauf lors de l'utilisation de termes techniques propres au poker, mais il faut bien s'immerger un peu dans le milieu) et du coup, on n'est pas dans l'attente d'une hypothétique réponse un jour. Non, on devient comme Yan, on veut les réponses là, maintenant. En deux tomes, c'est correct, parce qu'on sait tout ce que l'on veut savoir. Côté, dessin, on reste dans la même veine ; pas de grosse surprise. On accroche ou pas. Mais c'est un type de dessin réaliste qui colle bien à cette ambiance merdique.
Un diptyque intelligent qui mérite d'être découvert, qu'on aime ou pas le poker.