La FFSC (Force Française de Stabilisation dans le Caucase) est envoyée sur le route 41 à la frontière russo-georgienne pour analyser un incident. Le topo est simple : un matériel pourri, peu de munition et aucun support en cas de demande. La routine. Arrivé sur place, le sergent Frank Braffort remarque des choses étranges, des escargots, qui indiquent la source du problème. Avant de marcher dessus joyeusement, il veut quand même prendre ses précautions et a donc appelé ses supérieurs pour qu'on lui envoie un hélico. Mais le capitaine Spilatny lui a refusé ce qu'il avait demandé. Aussi, quand l'enfer s'est déchainé, il a bien fallu que les hommes se débrouillent tous seuls. Un drone combattant autonome russe est sorti du sol et a canardé sur tout ce qu'il pouvait. Braffort et l'autre survivant, Melissa Taleb, avec qui Braffort avait, parait-il, une liaison, ne doivent leur survie qu'à l'intervention impensable de quelque chose de volant ; peut-être un homme avec une cape ? Devant les erreurs commises, le capitaine Spilatny a chargé le dossier de Braffort.
Six années ont passé et Braffort est de retour dans sa ville : Paris. Elle est devenue Paris-Métropole et semble avoir grossit d'une manière démesurée. Braffort ne la reconnait plus et il ne comprend pas trop non plus ce qu'il s'y passe. Toute cette histoire autour des "anomalies", ces assemblages de composants électroniques qui prennent vie, par exemple ne fait pas partie de son monde. Pourtant, même si personne n'y comprend rien, il semble que tout le monde ait fini par les accepter comme faisant partie du quotidien. C'est dans ce contexte que Frank va essayer de retrouver un emploi. Ses compétences dans l'armée vont lui ouvrir des portes facilement. Mais est-ce réellement pour cela qu'il va être embauché ?
C'est dans une ambiance futuriste avec quelques touches rétro que nous propose de nous emmener Serge Lehman cette fois-ci. Nous ne sommes pas dans un monde à la Rétrofutur, mais les touches telles que l'hologramme du Fantôme donnent un caractère rétro sympa. Nous sommes clairement dans une mise en bouche d'une série qui comportera quatre tomes (tous prévus en un peu plus d'une année). Il ne faut donc pas chercher des explications pour l'instant. On plonge dans le monde et les interrogations et le reste viendra plus tard. Difficile pour l'instant de juger de l'intérêt du scénario, mais l'introduction, elle, est vraiment bonne. On a envie de connaitre la suite, de savoir ce que sont les anomalies, d'en savoir plus sur ce Fantôme bref, on veut des réponses.
Stéphane Créty produit un dessin de très bonne facture. On s'y croirait. Il n'y a pas de grande prise de risque, mais ce n'est pas forcément ce qu'on demande à tous les dessinateurs. En tous cas, c'est lisible de bout en bout, accrocheur dans sa description de Paris-Métropole, et les personnages sont bien réussis. Pas de fausse note ici.
Maintenant, il faut confirmer cette très bonne impression avec la suite, mais je n'ai pas grande inquiétude.
