Ce roman se passe à Berlin en juillet 1936, à la veille des jeux olympiques. Paul Schumann est devenu tueur à gages après avoir vengé son père torturé et assassiné par la mafia. Cest un tueur éthique qui a des principes et nélimine que des gens foncièrement mauvais, ou des auteurs de crimes particulièrement sordides comme des assassins denfants. La police new yorkaise lui tend un piège et lui laisse le choix entre la prison et la condamnation à mort ou une mission dangereuse qui lui vaudra leffacement de son casier judiciaire et de largent pour prendre un nouveau départ sil réussit. Paul choisit cette solution et le voilà chargé par le gouvernement américain dabattre un dignitaire nazi.
Il sembarque pour Berlin avec léquipe olympique en se faisant passer pour un journaliste sportif. Dès son arrivée à Berlin, les rebondissements se succèdent et nous tiennent en haleine. Finalement Paul est sur le point dabattre sa cible, mais celle-ci se livre à un essai dextermination sur des adolescents. Paul choisit de sauver ces jeunes gens et rate sa mission. Il profite de lavion qui vient lévacuer pour sauver ces jeunes et une amie, mais face au mal qui ronge lAllemagne, son pays dorigine, il ne sent pas le droit de retrouver le confort de la vie américaine. Il sengage dans la résistance antinazie et continue son uvre de tueur au service de cette cause.
Lintrigue est palpitante, on na pas envie de lâcher le livre avant de lavoir terminé. Mais ce qui rend ce livre si intéressant est la réflexion sur le bien et le mal. Lautre personnage principal du roman est linspecteur Willi Kohl, un policier prussien antinazi qui voit la fièvre brune dévorer petit à petit son pays. Cest un héros discret, qui sauve un boulanger juif, puis Paul dont il sait quil est un tueur après lavoir vu sauver les jeunes au lieu daccomplir sa mission.
Nous avons souvent tendance à réduire le nazisme à la Shoah quatre vingt ans après, mais ce livre nous rappelle que les citoyens allemands ont été les premières victimes de la folie dHitler, il montre bien le climat de terreur et dincrédulité qui régnait à Berlin en 1936 et linconscience des autres nations qui ne voient pas le danger, tout le monde saccordant à penser que le règne dHitler serait très court.