Le Kabyle, devenu un djinn, est enfermé dans la lampe magique. Il ne peut sortir que si on l'appelle. En attendant, c'est loin d'être un moment paisible puisqu'il doit constamment se battre contre ceux qui n'ont jamais réussi à quitter la lampe de manière définitive. Heureusement, Saladin va l'appeler pour qu'il puisse lui exaucer son vu. Mais le Kabyle ne veut qu'une chose : se venger. Malheureusement pour lui, Saladin étant devenu le maître de la lampe ; il ne peut rien contre lui. De toute façon, le Kabyle se rend vite compte que ses hommes et lui sont tous des djinns. Impossible de lutter. Il va devoir obéir et se rendre à Iram, une ville légendaire, qui servirait de prison aux proches des hommes de Sinan. Il doit retrouver la créatrice d'Esther et Simon et la ramener à Saladin. Et cette créatrice ne peut être que Shéhérazade en personne.
Seulement, il y a un problème. Iram est une ville habitée aussi par les rokhs, des oiseaux seuls capables de blesser et tuer les djinns. Le Kabyle sera accompagné d'Esther et de Hassan. Esther ne se montre pas très volontaire, mais elle a été torturée pour qu'on s'assure de ses services. Quant à Hassan, le Kabyle ne sait pas encore ce qu'il fait là. Mais peu importe ; s'il peut lui être d'une quelconque utilité pour accomplir sa mission, tant mieux. Parce que s'il ne l'a pas accomplie au bout de vingt-quatre heures, il ne pourra jamais plus sortir de la lampe libre.
Il ne reste plus qu'à trouver la cité d'Iram, une cité qui n'est pas censée exister.
Ce deuxième tome de 3 souhaits va nous emmener à la fois dans le désert et dans la cité d'Iram, une cité mythique, légendaire, magique pourrait-on dire, qui est loin d'être facilement accessible. Cela va donner un tome dans les tons jaunes très prononcés. Le dessin de Paolo Martinello est toujours sublime, même si j'ai trouvé certaines cases moins claires dans leur lecture. Peut-être une surcharge de détails par moment ? Ou une palette de couleurs trop restreinte ?
Le scénario de Mathieu Gabella est lui aussi un peu opaque ou brouillon par moment. Malgré cinquante-six pages, j'ai trouvé que certaines choses n'étaient pas assez fouillées alors que d'autres l'étaient trop. Les flashbacks qui émaillent le tome n'aident pas non plus à rendre la lecture aisée. Ils ne sont jamais longs mais interviennent toujours à des moments clefs qu'il n'aurait peut-être pas fallu couper de la sorte.
Du coup, je dois avouer que j'ai été un peu déçu par ce deuxième tome. Il y a toujours la féerie de la magie d'orient, mais je me suis senti moins emporté que lors du premier tome. Peut-être avais-je trop d'attente après la bonne surprise qu'avais été cette découverte ? Mais cela ne m'empêchera pas de lire avec plaisir le troisième tome pour voir l'évolution de la série et quelle sera le prochain souhait à exaucer.