Les Chroniques de l'Imaginaire

La marée des âmes (Histoires et légendes normandes - 3) - Collectif

La nuit des chiens blancs : cette nuit à Dieppe, la tempête fait rage, c'est le jour des morts. Vers les douze coups, les chiens blancs précèdent un char funèbre dans les rues du Pollet à Dieppe. Lorsqu’une personne est mourante, il faut placer un seau d'eau claire près du lit pour que son âme s'y purifie.

Le bateau du jour des morts : le jour des morts est pour les marins une grande solennité ; ce jour leur rappelle tous les naufrages de l'année. Ils prient avec ferveur pour ceux qui reposent au fond des flots. Mais parmi les victimes, il y en a certains que les proches ont négligé, et qui attendent des messes, des prières et ont un compte à régler avec les vivants ; ainsi commence l'histoire que l'on vous raconte à Dieppe...

Jean à la tige de haricot : Jean, un pauvre homme, planta un jour des haricots. Un de ceux-ci poussa si haut, que le sommet se perdait dans les nuages. Pour en récolter les gousses, Jean grimpa, escalada et au bout de dix jours, il arriva au sommet. Il se retrouva alors nez à nez avec Saint Pierre. Lui demandant l'aumône, Saint Pierre lui rétorqua que ce n'était pas le bon jour. Mais un mystérieux personnage divulgua un secret...

La main : un homme raconte à ses amis une histoire vécu en Corse, alors qu'il était juge d'instruction. Son pain quotidien était les vendettas, les affaires de vengeance et le fameux préjugé corse. Celui-ci consiste à venger toute injure sur la personne qui l'a commise ainsi que sur ses proches et ses descendants. C'est dans ce climat qu'il vît arriver un anglais surnommé Sir John Rowell. Il possédait en effet une étrange main dans sa poche, une main humaine...

Le papa de Simon : Voici l'histoire de Simon, le fils de la Blanchotte dont tout le monde parle avec mépris. Dans la cour de récréation, les enfants le maltraitent en lui disant qu'il n'a pas de papa. Simon voulut se noyer et un homme nommé Philippe l'en dissuada, il accepta même de se faire passer pour son père.

Le rémouleur et les bêtes : Un soir, un rémouleur demande à dormir dans une maison pour la nuit. Il va donc dormir dans le pressoir. A la lueur du jour, un loup arrive, mais le rémouleur demande au loup avant de le manger, de s'amuser un peu avec son émoulette. Le loup intéressé demande à son tour à jouer, mais se prenant la patte dedans, il est pris au piège. Le rémouleur s'enfuit, laissant le loup ainsi. Un autre loup arrive dans le pressoir et voit son ami hurlant. Après l'avoir libéré ils partent tous deux pourchasser le rémouleur. Mais celui-ci n'a pas dit son dernier mot...

La sirène d'Honfleur : Dans le port d'Honfleur, il y avait un pauvre pêcheur qui n'avait pas assez d'argent pour remplacer son bateau, qui risquait à tout instant de se disloquer. Mais les poissons n'étaient pas suffisants pour pouvoir subvenir à ses besoins, accompagnés en mer par son grand fils Camille. Un jour, ils croisèrent une sirène qui leur conseilla d'aller au-delà de la ligne d'horizon pour pêcher. Mais un drame se profile...

Un bon tome à nouveau, plein de rires, de terreur, d'amour... Les dessins sont représentatifs de l'intrigue, tantôt drôles et colorés, tantôt noirs et terrifiants. Je ne me lasse pas de parcourir ces planches normandes, avec une petite pointe de nostalgie, car ma Normandie est bien loin.

Encore un grand bravo !