Luna visite les Etats-Unis avec ses parents et son frère. Alors qu'ils sont sur la route pour Las Vegas, ils croisent un homme seul, en haillons, qui ne veut pas être aidé, malgré l'insistance du père de famille. Quelques minutes plus tard, un camion-citerne emboutit le véhicule, encore à l'arrêt, tuant tout le monde à bord. Seule, Luna, qui s'était éloignée dans les champs attenants, réchappe à l'accident.
Sept ans plus tard, Luna est étudiante. Lorsqu'elle rentre chez elle après les cours elle retrouve ses parents et son frère, ressucités. Comment est-ce possible ? Après l'accident, alors qu'elle s'était glissée dans la morgue, Luna a vu apparaître un démon, l'Araxas, avec qui elle a scellé un pacte. Il ressucite sa famille pour sept ans, en échange de douze offrandes. Le langage du démon est mystérieux, aussi la jeune fille n'a pas semblé entendre les termes du pacte. Sept ans plus tard, le démon réapparait, et s'empare de quatre vies. Luna retourne au Japon avec son meilleur ami Issa.
Mais au Japon les choses ne sont pas très nettes non plus. Luna et Issa forment un groupe d'amis avec Toshiya. Il a été abandonné encore bébé, et retrouvé puis adopté par un prêtre, oeuvrant au sein d'une société secrète pour le Vatican.
Au courd du manga des questions sont soulevées mais les réponses n'en sont qu'au stade d'ébauche. Luna est appelée par l'Araxas "descendance de Norea". Que cela implique-t-il ? Par ailleurs une secte dissidente du christianisme officie à l'ombre de bureaux d'une grande firme, vouant un culte à la déesse Sophia, arguant que le Christ n'était pas un asbtinent. Le thème central de cette série est donc la religion chrétienne, mais versée dans le fantastique. La formule fait mouche car le suspense est bien mené, on ne sait pas exactement de quoi il est question car différentes pistes sont traitées à part, mais au final il semble bien qu'elles convergent vers la même direction.
Un dossier de fin précise les termes utilisés, et les notions explorées : ésotérisme, gnose... J'ai beaucoup apprécié ensuite les explications du dessinateur sur certaines vignettes. Il nous explique que certaines sont des photos remaniées, et montre celles avec les acteurs qu'il a utilisés pour reproduire les expressions du visage. La qualité des dessins est d'ailleurs au rendez-vous, aussi bien pour les décors que pour les personnages.
Le premier tome de Sanctum démarre fort, on en sait suffisamment pour accrocher mais en même temps notre curiosité est attisée par les nombreuses inconnues. J'attends avec envie le prochain volume.