Adam vit dans un centre spécialisé pour traiter les jeunes atteints de maladies mentales, coupé de son ancienne vie. Il est schizophrène, trois autres voix cohabitent dans sa tête, et le traitement du Docteur Grüber semble porter ses fruits.
Le docteur a mis au point un programme permettant aux patients de vivre une vie par procuration, pendant un laps de temps précis. Grâce à des appareils perfectionnés, les jeunes sont projetés dans l'Inside, un monde virtuel. Leurs visions sont projetées dans la salle d'immersion, afin que le Docteur Grüber puisse suivre leur progression.
Mais lors de la dernière séance, Adam et son meilleur ami se sont trouvés dans une situation inédite. Alors qu'ils travaillaient sur leur projet de manga, dans l'Inside, un cri est venu des profondeurs du bâtiment dans lequel ils avaient trouvé refuge. Alors que l'Inside est un monde sans danger, du moins tant qu'on ne se trouve pas dans la Zone aveugle, les voilà confrontés à une tueuse en série.
Voici une nouvelle série d'anticipation passionnante ! Comme l'assume Chris Debien, l'univers dans lequel évoluent les protagonistes est très proche du film Matrix, si bien qu'au départ on ne sait pas très bien où s'arrête la réalité et où commence le virtuel. L'Inside est décrit comme un environnement inquiétant, surveillé par l'Oeil de Krüger, dans lequel des personnages apparaissent sans qu'on soit certains qu'ils soient imaginaires. L'épisode 1 est consacré à la mise en place de la situation, pour que le lecteur sache de quoi il retourne. Cette première partie est déjà très prenante, les actions s'enchaînent, et le fait qu'Adam et Vince ne sachent pas pourquoi les choses ne se passent pas comme d'habitude transmet un sentiment d'inquiétude. Par la suite, l'intrigue atteint un tournant. Si cette tueuse en série était avec eux dans l'Inside, ce n'est pas le fait du hasard. Avec l'épisode 2 s'amorce une phase de thriller, au cours de laquelle les jeunes ne voient d'autre solution que de rechercher eux-même ce qui se passe dans le centre.
J'ai vraiment adoré, Black rain est une série pleine de punch, intelligemment construite et rythmée. Il n'y a pas de temps mort, les informations arrivent au bon moment, et le suspens est maintenu jusqu'au bout. Si bien qu'il me tarde d'avoir la suite entre les mains. L'ouvrage est destiné aux grands ados et je recommande effectivement cet âge là, car les termes ne sont pas toujours évidents à comprendre. Il y a également beaucoup de citations en anglais, et même s'il n'est pas indispensable de les comprendre, c'est tout de même plus sympa de saisir la globalité de l'ouvrage. Le livre en lui-même est un objet très agréable, avec une belle couverture complètement fidèle au contenu, un papier de qualité, des illustrations d'un des personnages majeurs mais encore mystérieux, la Yuki-Onna, et des titres de chapitres faisant chaque fois référence à un film, une musique. Adam adore la musique, et la rythmique du texte s'accompagne aussi de rythmique musical.
Une belle découverte, que je recommande à tous les amateurs de science-fiction.