Le pape Giulio IV est dans une cathédrale en train de faire un discours énergique et passionné sur les bests, le mal qu'ils représentent, leur caractère contre nature et sur l'ErosGen et son président, Fumero, qui les a créées. Au bout d'un moment, il semble qu'une silhouette se détache de la foule présente sur le balcon. La sécurité papale est en alerte mais n'arrive pas à arrêter l'homme avant qu'il se jette dans le vide en direction du Saint Père. Il fait feu, mais toutes les balles passent à côté du pape, comme s'il était miraculeusement protégé. Et il se fait cueillir à grand coup de lame par Giulio en personne qui l'écrase dans une mare de sang. Aucune pitié pour des créatures qui ne sont pas le fait de Dieu.
Le lendemain, un train arrive en gare de Cadiz. Un cardinal et un best sont en grande discussion à propos de la capture prochaine de la femme-panda. Il devient plus qu'urgent que cela soit fait pour apaiser les tensions et être capables de proposer une solution aux problèmes que rencontrent les gens. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que dans le même train se trouve justement Vanessa, la seule femme-panda. Elle est déguisée en nonne (sexy, faut pas exagérer non plus). Elle doit passer le point de contrôle et sait qu'elle risque de se faire repérer. Elle va donc user de ses charmes pour trouver une autre solution à son problème. Mais les gens pensent toujours qu'une belle femme est juste là pour se faire arnaquer ou manipuler.
Ils vont découvrir avec Vanessa que les choses changent.
J'avais trouvé le premier tome de Pandamonia assez pauvre au niveau du scénario, malgré des dessins de bonne facture. Avec L'aube d'un nouveau monde, les scénaristes Ennio Ecuba et Vincenzo Lauria ont redressé le navire pour arriver à quelque chose de correct. Nous avons une femme que tout le monde voudrait retrouver mais qui ne souhaite que vivre en paix, comme c'était le cas avant. Nous avons des factions qui lui courent après, chacune pour des raisons différentes. Bonnes ou mauvaises, c'est ce que nous découvrirons dans ce tome. En somme nous avons là des réponses dont une partie aurait pu arriver plus tôt, histoire de ne pas nous donner cette impression de creux. Mais ce n'est pas grave, mieux vaut tard que jamais ! Les éléments du récit sont donc assez nombreux pour nous tenir en haleine et nous donner satisfaction.
Côté dessin, c'est toujours bien exécuté. Les décors sont soignés. Mais c'est clairement dans les personnages que Vincenzo Cucca excelle et surtout les personnages féminins pour lesquels il a une grande prédisposition. Ses personnages animaliers ne sont pas en reste. On distingue bien les traits bestiaux tout en conservant leur part d'humanité. Le tout est parfaitement lisible.
Au final, L'aube d'un nouveau monde nous prouve qu'il ne faut parfois pas se faire une opinion trop tranchée sur un seul tome et qu'une série peut devenir intéressante par la suite.