Les Chroniques de l'Imaginaire

Le peuple de la pluie (Les agents de M. Socrate - 3) - Slade, Arthur

L'ambitieux Alexander King a tué deux personnes pour mettre la main sur une carte au trésor. Bien mal lui en a pris : Lors de son expédition dans la jungle australienne, l'aventurier a perdu la raison. Ses divagations laissent cependant supposer qu'il a trouvé un précieux artefact, le Visage du Dieu.
Il n'en faut pas plus à M. Socrate, membre actif de l'Organisation Perpétuelle qui veille dans l'ombre à la grandeur de l'Angleterre, pour décider d'y aller voir. Et puisque l'Australie lui rappelle de bons souvenirs de jeunesse, il va délaisser un temps son bureau et accompagner en personne ses deux jeunes agents Modo et Octavia. Mais là où va l'Organisation, la redoutable Confrérie de l'Horloge n'est jamais loin derrière, et elle entend bien mettre la main sur le précieux objet en premier...

Suite à leurs aventures maritimes, nos deux jeunes gens ont pris un peu de repos (forcé et mal supporté), mais les voilà de retour sur le terrain. Cerise sur le gâteau, c'est toute la petite famille qui va œuvrer de concert : M. Socrate et son fidèle serviteur Tharpa sont du voyage, mais également la brave Mme Finchley. Face à eux, l'acharnée Mlle Hakkandottir et ses sbires, ainsi qu'un fauconnier dont les oiseaux mécaniques sont particulièrement dangereux.

Après les formidables inventions et les surprenants voyages de Jules Verne, c'est plutôt les aventures d'Indiana Jones qu'évoquent ce nouvel opus des Agents de M. Socrate. Jugez plutôt : une course poursuite infernale dans la jungle pour retrouver un temple égyptien fourré de chausse-trappes, un masque aux pouvoirs terrifiants, des indigènes aux lances acérées (le fameux Peuple de la Pluie du titre), et bien sûr des méchants très méchants prêts à tout pour se débarrasser de nos héros et s'approprier le butin ! Autant dire que l'action ne manque pas et que le rythme ne retombe jamais.

Modo est plus sombre que jamais dans ce tome : d'abord malheureux d'avoir été enterré en solitaire dans sa résidence, il est ensuite plus ou moins délaissé par son amie Octavia, et même par la fidèle Mme Finchley. Quant à M. Socrate, que Modo aime comme un père adoptif, rien ne peut le satisfaire et il punit la moindre incartade, exigeant de ses agents rigueur et froideur, au service exclusif de leur pays. Modo, affamé de relations humaines chaleureuses, est bien loin du compte ! On le quitte d'ailleurs bien accablé, et il va falloir attendre le prochain épisode pour voir s'il arrive à remonter la pente.

Ce troisième tome n'a rien à envier aux précédents : si vous avez aimé les précédentes aventures de Modo et Octavia, vous pouvez foncer les yeux fermés.