Quentin se débat dans ses cauchemars sans parvenir à s'en extirper pendant que ses parents passent la soirée au cinéma... Un soir d'Halloween, Michaël décide d'affronter sa peur du manoir abandonné au bout de sa rue... Le détective Thomas Chapel passe de l'autre côté du miroir... Daniel se réveille, en prise avec une gueule de bois monumentale, dans une chambre d'enfant pleine de sang... Romain, tapi dans son appartement, espionne l'hôpital en face de ses fenêtres... Thomas Chapel part à la recherche du docteur Werckman, chercheur à la réputation trouble...
Six nouvelles où Brice Cloup, dont c'est le premier ouvrage, explore la peur du noir et des créatures qui s'y cachent. La nuit est le terrain rêvé pour les pires cauchemars... Ce recueil a plusieurs qualités. Les intrigues des six nouvelles, sans être révolutionnaires, sont souvent intéressantes. On y croise des références à Clive Barker, Lovecraft ou encore Edgar Poe. Visiblement Brice Cloup connaît et apprécie son sujet. On sent dans chacune de ses histoires son amour pour la littérature fantastique. J'ai également apprécié les liens qu'il tisse entre ses nouvelles, notamment par le biais de son personnage Thomas Chapel.
En revanche, j'ai vraiment été dérangée par le style qui rend la lecture plus que laborieuse. Les phrases sont lourdes, très ampoulées, ce qui contraste étrangement avec le niveau de langage utilisé pour les dialogues - dialogues qui sont, par ailleurs, ce que Brice Cloup semble pouvoir écrire de plus authentique. Finalement, malgré les qualités citées plus haut, j'ai peiné à arriver au bout de Nuit et cauchemars tant je me sentais embourbée dans ce style trop travaillé qui me semble manquer vraiment de spontanéité et de sincérité. Travailler son texte, c'est louable. Mais quand on sent à chaque phrase - voire à chaque mot - les laborieux efforts de l'auteur, le pari me semble perdu. En ce qui me concerne, Brice Cloup a fini par me perdre en route. Dommage...
