Léa Marem, jeune réunionnaise, s'apprête à quitter le nid familial pour faire sa première rentrée universitaire à l'autre bout de l'île. Sur place, elle se lie rapidement d'amitié avec une jeune anglaise du nom de Milie. Léa aurait pu suivre une année sereine mais elle commence à faire des rêves étranges où apparaissent des créatures ailées. Puis, lors d'une visite de Milie chez elle, elle aurait juré que la jeune fille avait déplacé la voiture de son père par la simple force de sa volonté. Finalement, le jour d'Halloween, Léa va enfin avoir la réponse à toutes ses interrogations même si celle-ci est bien au-delà de ce qu'elle avait pu imaginer.
L'idée de départ est alléchante : une jeune fille découvre que les mythes issues de notre imaginaire telles que les fées, les loups garous, les sorcières sont bien réels et qu'elle a un rôle à jouer dans la lutte ancestrale entre le Bien et le Mal. Un goût de déjà vu évidemment me direz-vous mais des idées originales nous emportent très vite dans l'univers mis en place par Marie Danielle Merca.
Malheureusement, ce court roman a un gros défaut : sa concision. Tout est rapide, bien trop rapide et manque de développement. Pour cette raison, les personnages nous apparaissent superficiels, les situations survolées, l'intrigue bâclée. J'ai eu le sentiment de lire un résumé. On passe du coq à lâne, l'héroïne sacclimate bien trop vite à ses découvertes, les relations entre les protagonistes semblent superficielles ou surjouées. On ressort de notre lecture avec un goût de trop peu, d'inachevé, comme si on avait juste parcouru une longue liste d'idées, un premier jet au brouillon qui ne demandait qu'à être retravaillé et étoffé. Un roman n'a pas besoin d'être trop long mais il faut quand même un minimum pour pouvoir poser l'intrigue et emporter le lecteur.
Néanmoins, j'ai envie de connaitre la suite des aventures de Léa, en espérant que l'auteur ait pris le temps de développer son propos.