Josephine Tey décide d'écrire un roman sur Amelia Sach et Annie Walters, deux meurtrières d'enfants pendues au début du XXe siècle. En fait, elle se sent un lien avec cette histoire du fait que l'une de ses camarades de collège, qui s'est suicidée à seize ans, était la fille de l'une des deux condamnées, et que la directrice de l'établissement avait été gardienne à la prison pour femmes au moment de l'exécution. Etant à Londres pour faire ses recherches, elle loge au Cowdray Club, dirigé par cette même femme, Celia Bannerman, qui fait tout ce qu'elle peut pour la dissuader de revenir sur cette histoire ancienne.
Bien sûr, elle profite aussi de l'occasion pour voir son ami Archie Penrose et ses cousines Lettice et Ronnie. En revanche, elle n'avait pas prévu de rencontrer Marta, l'ancienne amante de son amie Lydia, ni que celle-ci lui avouerait son amour.
Le lien entre passé et présent, sur lequel se base l'intrigue, est intéressant, mais le regroupement des personnages sur lequel il repose m'a paru assez peu vraisemblable. De surcroît, cela ne multiplie même pas vraiment le nombre des suspects pour les meurtres. Ce bémol mis à part, l'histoire est passionnante, bien racontée, servie par une traduction à la correction grammaticale parfaite, ce qui est très agréable à lire. Les personnages sont cohérents, tous complexes et touchants dans leurs changements d'humeur.
La postface de l'auteure donne à l'histoire une dimension supplémentaie en rappelant que son personnage principal a réellement existé. Enfin, si ce roman peut se lire seul, c'est clairement une suite de Crimes à l'affiche, et on l'appréciera davantage si on a en tête l'histoire de celui-ci, puisqu'ils ont en commun un bon nombre de personnages.