Nous sommes en 2018, à Atlanta. Riley Blackthorne est une jeune femme qui veut devenir piégeur de démon. Son père, Paul, est une légende dans la profession, certainement parce qu'il a survécu à une rencontre avec un Archidémon. Le problème pour Riley, c'est que seuls les hommes font ce métier. Son père, avec son influence, a réussi à la faire devenir apprentie, mais tout le monde n'en est pas ravi, à commencer par Harper. Riley va donc devoir faire ses preuve encore plus que les autres pour y arriver. Mais cela ne lui fait pas peur.
En attendant, elle doit se rendre à la bibliothèque pour capturer un Biblio. Les Biblios sont de petits démons qui ne font pas bien grand mal, excepté aux livres sur lesquels ils urinent et qu'ils aiment déchiqueter. L'intervention aurait donc dû se passer sans trop de problèmes. Mais voilà que les étagères se mettent à bouger et à tomber et que la pagaille s'installe. Bien sûr, tout le monde pense que Riley n'a pas correctement fait son travail, à commencer par Harper. Heureusement pour elle (enfin, presque), ses exploits ont été mis en ligne sur Internet et les maîtres piégeurs vont pouvoir constater qu'elle n'y est pour rien et que le Biblio n'aurait jamais pu faire cela tout seul. Les arguments ne convainquent pas tout le monde, mais Riley peut poursuivre quand même son apprentissage. Un apprentissage qui risque de se faire dans la douleur.
Malgré une introduction qui aurait pu être une scène d'un SOS Fantômes (sans croiser les effluves, s'il vous plait), Devil City n'est pas une suite sans fin de piégeage de démons tous plus horribles les uns que les autres. On suit une jeune femme qui a perdu sa mère et qui vit seule avec son père qu'elle ne voit pas beaucoup puisqu'il travaille tout le temps pour payer leur vie. La crise est partout, le métal se revend à prix d'or et les écoles ont été revendues si bien que Riley doit étudier dans d'anciens magasins. Paul Blackthorne, ancien professeur, sait que rien n'est jamais acquis. Il n'est pas forcément d'accord avec le choix de sa fille de faire le même métier que lui, mais il ne lui met pas de bâtons dans les roues.
Il y a un autre personnage très important dans l'histoire : Beck. C'est l'ancien apprenti de Paul, qui n'est pas non plus très apprécié de certains autres maîtres piégeur, notamment Harper, encore une fois. Riley est parfois jalouse de lui, puisqu'il passe plus de temps avec son père qu'elle. Et puis, quand elle était un peu plus jeune, elle était amoureuse de lui et il l'a rejetée. Même si elle passée à autre chose depuis, elle ne lui a jamais vraiment pardonné. Et puis, il faut bien dire que Beck sait se faire détester quand il le veut. Seulement Riley va devoir apprendre à faire confiance à Beck, remettre sa vie entre ses mains. Et ça va être très compliqué pour elle.
Sous des allures de déjà vu, Devil City arrive quand même à nous surprendre. Malgré un certain train-train qui s'installe dans la vie de Riley, Jana Oliver arrive à ne pas nous lasser. Elle nous décrit son monde petit à petit sans nous étouffer sous les détails mais tout en le rendant précis et vivant. L'introduction m'a un peu inquiétée ; j'avais peur de m'ennuyer. Eh bien, pas du tout. J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture dont j'attends maintenant la suite avec impatience.