Larry Underwood se trouve dans le tunnel qui le conduira dans le New Jersey. Mais sans lumière et devant progresser sur des corps plus ou moins en décomposition, l'imagination se met très vite en marche laissant penser à encore plus de choses dégoutantes, écoeurantes et bizarres que la réalité, déjà passablement triste. Seul, il avance. Rita Blakemoor et lui se sont fâchés, mais finalement Rita va le rejoindre. À deux, ils seront plus fort. À deux, ils pourront se tenir compagnie. Dans ce monde fait seulement de désolation, la moindre compagnie est un cadeau qui n'a pas de prix. À la sortie du tunnel, ils vont se rendre compte que la contamination n'a pas simplement touché New York. Toutes les voitures qui se suivent en sont la preuve : le virus s'est répandu partout.
Stu Redman poursuit son bonhomme de chemin quand il croise la route d'un chien. Il s'appelle Kojak, d'après l'homme qui se trouve non loin. Un homme qui peint, sereinement, assis au bord de la rivière. Il s'appelle Glen Bateman et propose à Stu de manger avec lui. Ensemble, ils vont discuter des raisons de cette épidémie, émettre des hypothèses. Et Glen se révèle être une compagnie agréable et stimulante pour Stu.
Lloyd Henreid est toujours dans la cellule de sa prison. Il a dû manger un rat et même des cafards. Pour l'instant, il se refuse à manger le détenu de la cellule d'à-côté, Trask, mais il a rapproché son corps, on ne sait jamais.
Pendant ce temps, Randall Flagg continue d'arpenter les routes pour recruter
L'horreur est toujours autant présente dans ce quatrième tome de Le fléau. Une horreur que l'on retrouve dès les premières cases dans le sombre tunnel. Toutefois, le rythme se relâche un peu. Non pas pour avoir un récit plus mou, mais maintenant que tout le monde est mort et bien mort, on s'attarde un peu plus sur les différents survivants et sur leur devenir. Chacun va devoir faire un choix à un moment ou à un autre. Qui suivra Randall Flagg et qui ne le suivra pas ? Qui décidera sans doute de le combattre ? Autant de questions qui n'ont pas encore de réponses mais dont les briques commencent à être posées.
Mike Perkins continue d'illustrer ce récit avec beaucoup de talent. Les émotions des personnages sont parfaitement rendues et on le voit ici capable d'illustrer la sérénité des paysages avec autant de clarté que les ravages de Captain Trips dans les tomes précédents. Et heureusement puisque ce tome est plus introspectif. En tous cas, les choses avancent lentement, mais sûrement. Chacun se positionne pour le futur rôle qu'il aura à jouer et on a hâte de savoir comment les choses vont évoluer.
