Un agriculteur âgé, que tout le monde croyait sans histoire et sans un sou, est assassiné sauvagement, une nuit d'hiver en Scanie. Son épouse, également agressée, meurt à l'hôpital des suites de ses blessures, après avoir soufflé "étranger" au flic qui guettait dans ses moindres paroles un indice sur les meurtriers.
Même si Kurt Wallander et son équipe font tout ce qu'ils peuvent pour ne pas diffuser cette info, elle sort, et un camp de réfugiés est partiellement brûlé, cependant qu'un Somalien est abattu près d'un autre camp.
Cette enquête se déroule à un moment difficile de la vie de Wallander : il est brouillé avec sa fille Linda depuis des années, et il n'accepte pas le départ de Mona, sa femme, et leur divorce. Il mange mal, ce qui le fait grossir, et il boit trop. Le personnage composé par Mankell est très crédible, ce qui n'en fait pas vraiment quelqu'un de sympathique. L'atmosphère est lourde dans ce roman.
Toute la thématique de l'accueil des réfugiés n'est pas inintéressante, mais rebattue de nos jours. Par ailleurs, une "traduction" des montants en couronnes aurait été bienvenue, pour savoir de quel type de "fortune" il s'agissait.
Enfin, l'enquête piétine, et l'intérêt du lecteur avec elle. Sans doute indispensable aux fans du détective habituel de l'auteur, ce roman qui raconte la première enquête de Wallander n'est pas le meilleur.
Il n'empêche qu'il a obtenu le prix du meilleur policier suédois et le prix du meilleur policier scandinave.
