Les Chroniques de l'Imaginaire

Le roi des cimes (Les rois-dragons - 2) - Deas, Stephen

Accusée du meurtre de l'Orateur Hyram, la reine Shezira croupit dans les geôles du palais adamantin sous les ordres de Zafir qui a repris la charge de son défunt époux. Seulement la soif de pouvoir de la nouvelle Oratrice ne s'arrête pas là. Elle souhaite la mort de Lystra, fille de Shezira et femme de son amant Jehal. D'ailleurs, si celui-ci a tout fait pour placer sa maitresse sur le trône de l'orateur, il est doucement en train de réaliser que les ambitions de celle-ci pourraient mener à une guerre entre les royaumes ce qui serait tout simplement désastreux.

Pendant ce temps, Neige, le dragon disparu et qu'on croyait mort resurgi plus vivant que jamais des profondeurs du lac où il s'était abimé. Seulement un dragon éveillé et pleinement conscient, c'est dangereux, extrêmement dangereux, surtout si celui-ci a décidé de libérer ses frères du jouc des humains.

Complots, prémisses de guerre, dragons éveillés, les royaumes s'apprêtent à vivre des jours sombres et peut-être à voir leur belle unité réduite en cendres.

Complexe, c'est l’adjectif qui qualifie le mieux le sac d'intrigues politiques que nous sert Stephen Deas dans le second tome de sa trilogie Les rois-dragons.

Un volume entier consacré aux manigances de palais, aux jeux de pouvoir entre ceux qui recherchent la guerre et ceux qui souhaitent l'éviter. Fonction qui monte à la tête, complot qui se retourne contre l'instigateur, raison, cœur et devoir qui s'affrontent, c'est un vrai casse-tête. Le style est fluide, heureusement, mais la multiplicité des personnages et donc des points de vue fait qu'on se perd très vite dans les méandres de l'intrigue. J’ai toujours autant de mal à m'approprier les personnages, à ressentir empathie ou haine envers l'un plus que l'autre ce qui fait que la lecture se traine. Je pense que c'est une volonté de l'auteur de ne pas mettre en avant un personnage plus qu'un autre, de montrer que chacun a son rôle à jouer mais au final, on s'y perd. Je n'ai eu de cesse de me demander qui était le personnage du chapitre, son rôle, sa fonction et même les arbres généalogiques en début d'ouvrage ne m’ont guère éclairée.

Un ouvrage au rythme trop lent qui se perd dans le fourmillement de ses protagonistes et des intrigues. Espérons que le tome final saura réanimé la flamme.