Les Chroniques de l'Imaginaire

La furie de l'Academ (Codex Aléra - 2) - Butcher, Jim

A trop utiliser ses pouvoirs furiesques pour protéger son peuple, Gaius, le Premier Duc d'Aléra, a dépassé ses limites, tombant dans un profond sommeil dont il semble impossible de le tirer. Tavi, apprenti Curseur et témoin de la scène, a aussitôt saisi la gravité de la situation. À la veille de l'ouverture du festival de Printemps, le moment est critique : tous les ennemis du Premier Duc sont regroupés dans la capitale et n'attendent qu'un faux-pas de sa part pour se jeter à sa gorge. Période fort mal choisie pour faire preuve de faiblesse ! Qu'à cela ne tienne : un aquafèvre aux traits altérés pour lui ressembler va prendre sa place, le temps qu'il se remette.

Hélas, les événements se bousculent en Aléra. Les Ducs d'Aquitaine et de Kalare ne reculent devant rien pour s'imposer comme successeurs de Gaius. Les barbares Canims sont prêts à attaquer le royaume. Et dans l'Est, une dangereuse créature s'est échappée de la Forêt du Silence, un être si terrifiant qu'il semble presque impossible de l'empêcher de s'étendre et de détruire toute vie sur son passage... Tavi et la poignée d'autres personnes dans la confidence du malaise du Premier Duc vont avoir fort à faire pour se tirer de cette situation inextricable qui empire d'instant en instant !

Deux ans ont passé depuis ce qu'on appelle désormais la Seconde Bataille de Calderon, mais Tavi est resté fidèle à lui-même : amer de ne contrôler aucune furie, mais loyal et consciencieux. Elève à l'Académie, il met toute son énergie à réussir sa formation secrète de Curseur pour servir son pays. Il va avoir l'occasion de faire ses preuves une fois de plus, et de grandir tant physiquement que mentalement.

Si on trouve autour de Tavi quelques nouveaux personnages, les anciens ne sont pas oubliés. Cela se traduit par trois intrigues en parallèle, centrées autour de Tavi, d'Isana et du couple en devenir Bernard/Amara. J'ai pour ma part plus accroché au récit axé sur Tavi, mais les autres péripéties sont également nécessaires à la complexité de l'histoire.

Le rythme est plutôt bon, mais je fais le même reproche que dans le premier opus : le grand combat central traîne en longueur et m'a un peu lassée bien qu'il soit émaillé de nombreux rebondissements. De plus, jongler selon les chapitres entre deux batailles différentes (dans la capitale et dans la vallée de Calderon) demande une certaine gymnastique mentale pour ne pas s'embrouiller...

Ce deuxième tome a confirmé la bonne impression que m'avait laissé le premier, ce qui me donne très envie de découvrir la suite des aventures de Tavi.