A Pandore, les flics sont spéciaux : l'inspecteur Cooper se promène - et mène ses enquêtes - avec une étrange "chose" calmante dans la poche, et se dé-stresse à l'huile essentielle de camomille, Jean-Michel, surnommé Michou, se transforme en Betty la nuit, et mémé Cornemuse semble s'être installée à demeure sous le bureau de Capsule. Ce n'est pourtant pas le travail qui manque à la police, avec ces meurtres horribles mis en scène en faisant référence aux contes de fées.
Il me semble impossible de s'ennuyer une minute dans ce roman déjanté, dont l'auteur manie le "politiquement correct" d'une façon toute personnelle, et qui n'en est que plus drôle. Les personnages sont à la fois loufoques et vraisemblables ; l'intrigue, bien qu'assez lâche, est menée à un train d'enfer, et les cadavres s'accumulent jusqu'à la dernière page. Il est vrai qu'avec mémé Cornemuse, qui flingue plus vite que son ombre dès qu'on la regarde de travers, ils ne peuvent que s'accumuler... Typique du style si particulier de Nadine Monfils, toujours sur le bord de l'onirique, cette histoire sans tête mais avec plein de queues se déguste comme du petit lait.
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