Quand Julia Wolf est assassinée, la police se met à chercher activement Clyde Wynant, son amant (ou ex-amant, le point n'est pas clair) et employeur, inventeur génial, mais psychiquement perturbé. L'ex-femme et les enfants de Wynant, comme son avocat et gestionnaire de sa fortune, Herbert Maculey, aimeraient bien le voir aussi. Ils espèrent que le séjour à New York de Nick Charles, ancien détective privé et ami de longue date de Wynant le décidera à se montrer. Mais s'il communique à plusieurs reprises par des lettres envoyées aux uns et aux autres, il reste introuvable.
Comme Le faucon maltais, le roman est daté par la consommation d'alcool des personnages, mais aussi dans leur comportement et centres d'intérêt : il est extrêmement peu probable que de nos jours un jeune homme décrypte les comportements de ses proches sous l'angle strictement freudien, et les malfrats comme Studsy et Morelli ont très vraisemblablement cessé d'exister. Il n'empêche que, appartenant ou pas à des espèces disparues, ces personnages sont "croqués" apparemment sur le vif, très individualisés et parfaitement crédibles dans le contexte où l'histoire a été écrite. Le style est léger, percutant et souvent drôle au niveau des dialogues, l'intrigue plaisante. Et en somme ce roman reste une lecture très plaisante.