Depuis l'assassinat de sa reine et de son héritier, l'omnimonarque est en deuil. Sur sa lune d'or, siège du pouvoir impérial, il a ordonné qu'un profond silence soit respecté par chacun de ses sujets. C'est dans ce contexte que la supra-hiérophante (qui a orchestré dans l'ombre l'assassinat de la reine et de l'héritier) vient en visite. L'omnimonarque la reçoit, et lui fait part de sa faiblesse actuelle. Il ne peut plus diriger, et transfère la totalité de ses pouvoirs à la hiérophante...
Cette dernière sait parfaitement que l'héritier n'a pas encore été tué. Il a pu en réchapper grâce à l'intervention d'Ibis, une jolie jeune femme qui a remis l'héritier à Showman, en lui demandant de le protéger. Showman a étrangement accepté, sous le coup d'une émotion qu'il n'est pas habitué à ressentir. A présent, Showman a sa tête mise à prix : la supra-hiérophante a promis une montagne d'or à quiconque parviendrait à tuer le mercenaire. Aussitôt, c'en est fini de la tranquillité de Showman sur sa planète natale.
Showman parvient quand même à s'échapper, non sans infliger de terribles dégâts à ses adversaires. Il est lui-même touché maintenant, mais parvient tout de même à guérir, tout en continuant de nourrir le jeune héritier. Par ailleurs, il fait grandir le bambin et lui fait directement atteindre l'âge de neuf ans. L'enfant est rapidement baptisé Non, et il a lui-même développé les mêmes aptitudes au combat que celui qu'il croit être son père. Qu'il croit, seulement...
Ce second tome de Showman Killer est de nouveau un tome dur et sanglant, comme son prédecesseur, et également un tome aux multiples rebondissement scénaristiques ! Ainsi, Jodorowsky nous dévoile les vraies origines de Showman Killer, notamment en nous parlant de cette jeune fille dans le coma qui a servi à l'enfanter dans le premier tome. Le tome est donc ici très riche, en dévoilements et en endroits visités... L'univers est vaste, et Jodorowsky parvient à l'exploiter à merveille.
Pour ce faire, il faut un important appui graphique, en la personne de Fructus. Les planches sont magnifiques de détails et de design : on croise de magnifiques monstres, on assiste à l'horrible repas de la supra-hiérophante : tout est fait avec une telle force graphique que les scènes ne peuvent que marquer les esprits. La couleur n'est pas en reste, que cela soit dans les scènes spatiales, ou dans les scènes de batailles sanglantes. Rien à dire de ce côté là, d'autant que le mouvement dans les dessins est bien là malgré le détail.
Un second tome qui saura ravir les fans de Jodorowsky, avec un nouvel univers travaillé : vivement la suite !
