Mesdemoiselles Sharpshooter et Simarke sont en scaphandre en train d'explorer les ruines d'une ville enfouie sous les eaux. Nihahsah Simarke est une scientifique et elle tente de récupérer un vieux disque dur. Seulement, des rithians, des poissons gigantesques avec des tentacules dangereux, rôdent autour d'elles. Ils ne faut pas qu'elles restent là, comme le leur fait remarquer le lieutenant qui, à bord d'un saruto, un petit module aquatique, vient les chercher. De toute manière, l'immeuble va s'effondrer et elles ne vont avoir d'autre choix que de s'enfuir, même si leur méthode n'est pas sans danger. Quand elles arrivent à bord du saruto, un des rithians arrive à faire suivre ses tentacules et un homme d'équipage est entrainé par le fond. Heureusement que le robot Salicorne est là pour découper les tentacules roses et mettre à l'abris tout le monde.
Aujourd'hui est un grand jour pour Alfonsino. La mer, comme une fois par an, est partie et a laissé les abords de son village nus. C'est donc le jour pour lui de passer son gratte-coque. Il s'agit de choisir un puits et de plonger dedans en apnée pour ramener une coque. C'est le rituel de passage à l'âge adulte pour les jeunes hommes du village de Beïd'a H'out. Seulement, lors de sa plongée, Alfonsino va remarquer une lueur étrange dans une cavité de son puits et, au lieu de remonter sagement avec sa coque puis de redescendre, va s'y rendre directement. Privé d'oxygène, il va plonger dans l'inconsience. Ne remontant pas à la surface, tout le monde va le croire mort.
Agito Cosmos nous propose de suivre les membres d'équipage du sous-marin Suzumya, Alfonsino ainsi que d'une autre personne : le détective Duncan Dimanche. Les trois intrigues sont bien distinctes mais, rapidement, on va se rendre compte que quelque chose les réunit. On ne sait pas trop encore quoi ni comment, mais le lien est bien présent. Je dois l'avouer, je n'étais pas forcément super chaud pour lire ce premier tome d'Agito Cosmos, mais je l'ai fait. Et grand bien m'a pris ! C'est tout simplement une nouvelle série qui commence fort avec Olivier Milhaud qui nous prépare un monde et une intrigue aux petits oignons. Comme c'est paru dans la collection Tchô! L'aventure elle n'est pas très complexe pour que jeunes lecteurs puissent suivre sans trop se prendre la tête, mais ce n'est pas pour autant qu'elle est simpliste. Surtout qu'elle se déroule dans un monde riche et fouillé qui ne demande qu'à se faire découvrir par nous.
Et puis il y a aussi le dessin de Fabien Mense. On le connait déjà sous le pseudo de Fabien M. comme ayant participé à l'anthologie Lucha Libre en dessinant la série Les Tikitis. Autant dire que c'est du bon. Sauf que pour Agito Cosmos le trait est plus typé manga à l'ancienne. C'est simple, le lieutenant amant de Pénélope Sharpshooter pourrait être tout droit sorti de la série télé Capitaine Flam, avec ses pattes et ses gros sourcils. Et puis il y a le robot Pénélope et ses multifonctions. Parfois, dans les actions de combat, on peut retrouver des effets qui ont bien fonctionnés dans Les Tikitis, mais Fabien Mense sait avoir un trait propre pour cette nouvelle série.
Je suis bien content d'avoir pu découvrir Agito Cosmos. Il y a encore plein de choses à nous faire découvrir et à nous apprendre. On a hâte que cela arrive alors, vite messieurs siouplé.
