Nous sommes en Australie, dans l'asile de Green Sands. Le docteur Gordon est tout nouveau dans cet établissement, et il apprend à connaître l'ensemble de ses patients avec beaucoup d'intérêt et de professionalisme. En cela, il est bien aidé par Pam, son assistante, qui connaît l'historique des patients, et qui est au courant des moindres bruits de couloirs concernant l'établissement. Ainsi, ce dernier jouit d'une vue imprenable sur la côté, et il fait la proie de tous les promoteurs immobiliers de la région, qui rêveraient de voir pousser un hôtel de luxe à la place de cet asile.
En quelques jours, le docteur Gordon a réussi à percer les névroses de chacun de ses patients, et à dégoter même quelques simulateurs. Mais il est une patiente qu'il a bien du mal à mettre à jour. Une patiente qui dit s'appeler Jane (et qui est en réalité Ellen Cluster), et qui présente la particularité, outre le fait d'être une malade modèle, de défendre l'accès à son coin toilette, attenant à sa chambre.
Gordon veut fouiller dans le passé de Jane, mais a bien du mal à retrouver son dossier. C'est étrange : tout se passe comme si personne désormais ne sait quoi que ce soit du passé de cette patiente. Elle-même a des propos incohérents, et on ne sait plus bien si elle vient d'Afrique où elle a fait l'objet d'une prise d'otage, si elle a fait l'objet d'un enlèvement, ou si elle provient d'une prison spéciale où des détenues violentes faisaient l'objet de soins moralement très discutables.
C'est en entrant un jour dans les toilettes de Jane que Gordon prend l'ampleur de la situation... Apparemment, Jane est schizophrène, et elle s'est inventée de nombreuses vies. Une conclusion vraie ? Pas si sûr, lorsque Jane, qui dit s'appeler Ellen, se souvient de tout et raconte enfin tout à Gordon, qui est une personne digne de confiance...
Nous en sommes ici à la conclusion de Destins, et rassurez-vous : rien n'est dévoilé dans le pitch que vous venez de lire ! Ce tome 14, tant attendu, doit faire l'objet d'une attention très particulière, et il faut évidemment absolument relire les trois tomes qui le précèdent dans l'arborescence imaginée par Franck Giroud. On retrouve d'ailleurs cette dernière, au coeur du scénario de ce tome final : de quoi se dire encore une fois que Giroud a vraiment bien ficelé son scénario.
Car il faut bien le dire : tout se tient dans cet épilogue, quel que soit le chemin emprunté pour y arriver. Le récit y est une fois de plus absolument haletant, et il aura bien fallu les 62 planches qui le composent pour pouvoir laisser l'histoire se développer. Le lecteur bénéficiera ici du dessin épuré de Michel Durand, qui avait déjà en charge le premier tome de la série. Le dessin favorise donc ici encore une fois la lisibilité, et permet au lecteur de rester concentrer sur les rebondissements et la finesse du scénario.
Un tome qui clôt la série de très belle manière, et qui mérite amplement un nouveau coup de coeur. Destins est définitivement une série avec laquelle il faudra compter !