Richard Grey se réveille dans une clinique, les membres fracturés, le dos en compote, et partiellement amnésique. Il ne sait pas comment il s'est retrouvé là. On lui explique qu'il est l'un des rares survivants d'un attentat.
Il récupère petit à petit, mais ses souvenirs ne reviennent toujours pas. Une jeune femme, Sue, retrouve sa trace et vient lui rendre visite. Il ne sait plus qui elle est, mais il sent qu'il a besoin d'elle. Elle lui raconte qu'ils ont eu une courte liaison, qu'ils se sont séparés, mais qu'elle tient toujours à lui.
Elle vient le voir le plus souvent possible et essaie de lui faire comprendre ce qu'elle est vraiment. Enfin, il peut sortir de la clinique. Sue le ramène chez lui, à Londres. Il croit se souvenir qu'il l'a rencontrée lors d'un voyage en France, et se remémore leur rencontre, leur liaison, leur rupture soudaine, l'explosion.
Mais Sue n'a pas les mêmes souvenirs et lui explique qu'ils ne se sont pas rencontrés en France, mais avant, à Londres, et qu'ils ne sont même jamais allés en France ensemble.
Le mystère s'épaissit.
Dans la première moitié du roman, l'histoire traîne en longueurs interminables, assaillant le lecteurs de quantités de détails inutiles. Puis la seconde moitié révèle enfin toute la richesse du roman. On découvre la vraie nature de Sue, qui a le glamour, ce fameux pouvoir d'invisibilité (hélas annoncé sur le quatrième de couverture, ce qui gâche un peu le plaisir de la découverte).
Richard raconte son supposé voyage en France, sa rencontre avec Sue, sa rupture.
Sue raconte comment elle a découvert cette particularité, le monde des Invisibles comme elle, mais elle a la particularité de pouvoir se rendre visible, contrairement aux autres. Elle se sent supérieure, et ne veut pas finir dans la déchéance, comme ses congénères. Elle rencontre un personnage étrange, Niall, qui va être à l'origine de la rupture entre Sue et Richard, et bien plus encore.
On est projeté dans un monde parallèle, avec ses codes, ses habitants, ses habitudes, ses lois. Le monde des Invisibles est parfaitement bien décrit, tout à fait plausible même (en effet, n'a-t-on pas parfois la désagréable impression que personne ne nous voit, qu'on parle dans le vide ?), ce qui rend la lecture de cette seconde moitié du roman très attrayante.
Les événements et les explications s'enchainent avec bonheur. On oublie bien vite la première moitié un peu longuette tant on est pris dans l'histoire.