Les Chroniques de l'Imaginaire

La cité de la peur

Odile Deray essaye de retenir un critique pour qu'il écrive un article sur le film dont elle est l'attachée de presse : Red is dead. Mais le film "est une merde" et personne ne veut en entendre parler, encore moins en parler. Surtout que c'est un film d'horreur. C'est l'histoire d'un tueur communiste qui assassine ses victimes à la faucille et au marteau. C'est alors que le projectionniste du film se fait tuer, avec les mêmes ustensiles que dans le film. Alors qu'on est en plein festival de Cannes, le film va commencer à faire parler de lui. Odile y voit une opportunité et fait venir Simon Jérémi, l'acteur principal du film, ainsi qu'un garde du corps, Serge Karamazov. Mais sur la croisette, les meurtres se succèdent et l'assassin laisse de curieux messages sur les murs, que personne n'arrive à décrypter. D'abord un "O" puis un "D". Le commissaire Bialès mène alors l'enquête. C'est une superstar qui saura certainement mettre sous les verrous ce tueur sanguinaire.

La cité de la peur est le seul et unique film que Les Nuls ont fait. Scénarisé par les trois membres, il est une succession de gags à la sauce Les Nuls comme ils nous y avaient habitué dans leurs émissions. Du coup, si on n'aime pas le trio, mieux vaut s'abstenir (je préfère prévenir puisque je me suis retrouvé dans une salle de cinéma remplie de personnes qui visiblement ne le savaient pas puisqu'ils n'ont pas ri une seule fois). Pour moi, c'est le film d'une génération qui avait passé son adolescence avec Les Nuls. Du coup, des répliques étaient passées dans le langage courant de ces personnes (comme cela avait pu être le cas avec Le père Noël est une ordure ou Les bronzés font du ski).

Ce film est un petit bijou comique. Hilarant de bout en bout. Ce n'est pas fin, mais c'est tellement drôle. On se souviendra aussi de séquences mythiques comme la fameuse Carioca interprétée par Alain Chabat et Gérard Darmon, les meurtres des projectionnistes qui sont tous précédés d'un "chéri, ça va couper", de la séquence de bruitage à la bouche… On pourrait encore en citer beaucoup des comme ça. Mais le mieux est encore de le voir ou de la revoir.

Bruno Carette fait tout de même une courte apparition dans son personnage de Mizou-Mizou montant les marches du festival. Il était obligé de faire partie du film, même s'il était décédé. Les trois autres sont bons dans leurs rôles. Pas un ne prend le pas sur les autres et Dominique Farrugia, qui était plutôt relégué un peu en arrière à une époque, prend toute sa place.

Un des films les plus drôles de sa génération.