Suite à l'évasion de quatre d'entre eux, les "colons", alias "pensionnaires", de la colonie pénitentiaire agricole "Les Marronniers" subissent encore plus de brimades et de privations.
Trois des fuyards sont rattrapés très rapidement mais le quatrième, "l'Espagnol", est toujours en fuite.
Lorsqu'il est rattrapé, la punition pour lui va être exemplaire... sauf si la présence d'un journaliste, venu à l'instigation d'un des orphelins écrire un article sur leur quotidien, ne mette un terme à cette vie de misère.
Pour l'Espagnol, l'évasion n'est qu'un début : son but est de retourner en ville ou sa petite soeur adoptive, Ninon, est toujours à la merci du couple de bouchers qui les a "adoptés" et les maltraite au quotidien. Ninon est très jeune, malade et vulnérable, sans son frère, elle n'a aucune chance de survie.
Mais l'Espagnol, comme ses compagnons de misère, en a-t-il une, lui, aux mains du terrible directeur de la colonie et de ses surveillants tous aussi cruels et pervers ?
Un deuxième tome encore plus dur et sordide que le premier. Les victimes deviennent bourreaux pour survivre, les quelques instants d'innocence et de gentillesse sont durement réprimés et même en dehors de l'orphelinat, la vie est sombre. Même la mince lueur d'espoir esquissée au premier tome est tuée dans l'uf.
Un album très cynique et noir servi par un trait fin et des couleurs lugubres, où rien ne vient éclairer la misère.