Détroit, Michigan. La ville a sombré dans la violence et le maintien de l'ordre est maintenant privatisé. La police est gérée par la société OCP, Omni Consumer Product, qui fabrique aussi des armes, des prothèses, des robots. OCP a un vaste projet pour la ville : Delta City. C'est une ville idéale, futuriste, dépourvue de criminalité (et certainement réservée à une élite). Seulement, pour la construire, il faut que les ouvriers puissent se sentir en sécurité. Il faut donc à tout prix trouver une solution pour enrayer le crime dans la ville. Richard Jones, le numéro 2 d'OCP présente le futur de la police : un policier qui ne dort pas, ne mange pas, ne prend pas de pause et n'a pas d'états d'âme. En somme, un robot. Baptisé ED 209, cet imposant engin va faire une démonstration en pleine réunion. Malheureusement, il ne détectera pas le pistolet lâché par un des cadres de la société et l'abattra froidement. Le projet ED 209 est donc avorté. Mais Bob Morton, un autre cadre aux dents longues, en profite pour présenter son propre projet : RoboCop. C'est un exosquelette qui remplace les membres d'un humain. Seul souci, il faut un policier mort pour pouvoir en faire une démonstration.
L'officier Alex Murphy vient juste de prendre ses fonctions dans son nouveau commissariat. Il fait équipe avec l'officer Anne Lewis. Alors qu'ils sont en patrouille, ils vont être confrontés à Clarence Boddicker, le criminel le plus dangereux de la ville. C'est une aubaine, malgré la dangerosité de la situation. Malheureusement, Murphy va être tué par Boddicker et sa bande. C'est donc un candidat idéal pour devenir le premier RoboCop.
Habitué à des films sulfureux (Basic Instinct, Showgirls) ou encore polémique (Starship Troopers), Paul Verhoevan nous propose, avec RoboCop, une vision de l'avenir (nous sommes en 1987) pas très réjouissante. Le crime se propage et les citoyens veulent plus de sécurité. Ils sont prêts à renoncer à certaines de leurs libertés pour cela Tiens, mais on dirait que ce n'est plus l'avenir qu'il nous décrit mais bien notre réalité actuelle ! Sous des allures de film d'anticipation robotisé RoboCop nous met en garde contre un pouvoir qui serait trop concentré et sur les conflits d'intérêt qu'il peut y avoir à vouloir tout privatiser, notamment la sécurité et le maintien de l'ordre.
Au-delà de ça, RoboCop est aussi un film qui peut être pris uniquement sous son angle récréatif. Il faut bien dire qu'il est daté et que ça se sent. Les effets spéciaux, surtout ceux qui mettent en scène le robot ED 209, ne rendent plus très bien. De la même manière que c'était le cas pour le premier Terminator. Par contre, ce qui concerne RoboCop en lui-même, cela n'a pas trop mal vieilli.
Même s'il a marqué son époque de manière très prononcée, ce film n'est plus vraiment un modèle du genre. Cependant, on peut prendre le temps de le regarder avec nostalgie il n'est pas si mauvais que ça.