Les Chroniques de l'Imaginaire

The arms peddler (The arms peddler - 1) - Nanatsuki, Kyoichi & Night Owl

Unique survivant du massacre de sa famille, le jeune Sona accepte l'offre de Garami, une jeune femme superbe et énigmatique qui parcourt le pays en vendant des armes : en échange de sa vie, il sera son esclave jusqu'à ce qu'il puisse lui rembourser sa dette. Mais à tout prendre, voilà qui n'est pas si mal pour le jeune garçon naïf et ignorant, car Garami en sait long sur leur monde post-apocalyptique hanté de créatures fantastiques... et sur l'art de survivre !

L'univers auquel on a affaire ici est sombre et violent : suite à une quelconque tragédie dont on ne saura rien, le monde que nous connaissons est devenu une lande désolée, soumise à la loi du plus fort. Un genre de Far-West construit sur les ruines d'une civilisation passée, dont la technologie a disparu. Si on ajoute une touche de fantastique assez horrifique (bestioles monstrueuses, zombies commandés par des nécromanciens...), on comprend qu'il n'est pas facile de vivre là ! Tout est décrit de manière très crue, il vaudrait donc mieux éviter de laisser ce manga entre les mains de jeunes enfants...

Sona, jeune et innocent, apporte la touche de légèreté nécessaire à l'histoire. Garami de son côté est parfaite dans son rôle de super-guerrière tout à la fois talentueuse, très froide et mystérieuse. Mais si on pourrait la penser entièrement dépourvue de morale, puisqu'elle vend des armes à quiconque le désire indépendamment du but recherché, on lui devine cependant des qualités morales cachées sous son épaisse carapace émotionnelle. Par exemple dans la relation qu'elle tisse avec Sona, qui s'apparente plus à une relation maître-apprenti que maître-esclave.

Les premiers chapitres sont constitués de péripéties qui se suffisent à elles-mêmes : on découvre d'abord la rencontre des deux personnages et le monde dans lequel ils vivent, puis l'absence de morale de Garami, et enfin ses qualités exceptionnelles de guerrière, puisque c'est à elle que sa guilde confie les taches compliquées.
Mais ensuite, le scénario se complexifie, l'histoire se développe en prenant son temps et les quatre chapitres restant ne suffisent pas à relater les événements intitulés "le marché de Yuga" : il va falloir attendre le prochain tome pour en découvrir le dénouement.

Les dessins sont superbes. Très riches et variés, ils rendent parfaitement les actions, les émotions des personnages, mais également l'ambiance très sombre omniprésente. On pourra juste leur reprocher d'être parfois trop chargés, rendant certaines scènes un peu difficiles à comprendre.

J'ai été vraiment enchantée par ce premier tome et j'espère bien que les suivants tiendront leur promesse !