Comme toutes les nuits, la police fluviale inspecte la Seine, prête à envoyer des plongeurs sonder les fonds de la rivière en quête de corps. Mais cette nuit, ce n'est pas une noyée qu'elle découvre. Flottant dans une barque étrange, un mannequin a été assassiné, drapée de blanc et portant la carte du parfumeur dont elle était la nouvelle égérie.
Alors que le commandant Desprez de la Criminelle commence à mener l'enquête de ce crime qui s'est déroulé juste sous les fenêtres de son bâtiment, le mystère s'épaissit : la victime gravitait au sein d'un milieu artistique trouble. Elle sortait avec un musicien émule de NIN, fréquentait un esthète décadent dont la femme, sa meilleure amie, s'était suicidée quelques années plus tôt, et possédait une notion de l'art quelque peu pervertie. Lorsque Troppman, son mécène, est à son tour assassiné selon un rituel étrange, en compagnie du nain qui le servait - lequel nain aurait peut-être été aperçu en combinaison de plongée le soir où Kéa est morte - tout semble penser que c'est lui qui l'a tuée et que son serviteur l'a vengée avant de se suicider à son tour.
Mais cet imbroglio de mystères, remontant encore plus loin qu'à la mort de la femme de Troppman, cette Bianca qui était la meilleure amie et rivale de Kéa, ne se dénouera pas avant la nouvelle année, et pas sans dommages.
Une plongée en eaux plus que troubles qui met aussi mal à l'aise qu'elle fascine le lecteur. Si l'histoire est parfois un peu alambiquée, l'ambiance et l'atmosphère malsaine de cette enquête ne pourra que séduire les amateurs de thrillers réalistes.