En faisant son jogging du matin, l'inspectrice Petra Westman trouve, dans des buissons, une poussette abandonnée et abîmée dans laquelle repose un petit garçon de cinq mois, déshydraté, affamé et malade. En fouillant les environs, c'est le cadavre de sa mère qu'elle découvre, brutalisé et anonyme. N'ayant aucun moyen de l'identifier, l'inspectrice alerte son équipe et cherche à découvrir l'identité de cette femme que personne ne connaît.
Ce que personne ne sait, c'est que le petit Lukas a une "grande" soeur, Hanna, qui est seule à la maison et qui se réveille sans savoir pourquoi sa maman est partie avec son petit frère, ni s'ils reviendront. Persuadée qu'on l'a abandonnée pour la punir, Hanna apprend à se débrouiller seule mais se blesse et finit par composer des numéros au hasard pour appeler à l'aide. C'est la bienveillante Barbro qui répond et va se mettre en quête de la fillette, mais un prédateur sexuel est aussi aux aguets d'une proie aussi facile et risque de retrouver Hanna avant Barbro.
Ce prédateur est également en lien avec un autre meurtre : celui de Jennifer, jeune fille issue d'un foyer brisé à la mère alcoolique. Assassinée après des rapports sexuels avec deux inconnus dans un ferry, la jeune fille a été étranglée, presque sous les yeux de son petit ami du moment, lui-même battu par son père.
Un écheveau de fils qui mènent à un seul homme, un seul pervers prêt à tout pour assouvir ses fantasmes, mais si peu de liens tissent ces deux enquêtes qu'il sera très difficile pour Petra Westman, elle-même aux prises avec son propre passé de victime de viol, de les résoudre.
Cette histoire, mêlant plusieurs enquêtes apparemment sans réel rapport, est particulièrement réussie du point de vue d'Hanna, fillette débrouillarde et perdue qui ne peut qu'attendrir le lecteur par ses tentatives pour se débrouiller "comme une grande" et son courage. Le personnage de l'inspectrice est lui aussi très fort et tous les héros secondaires, jusqu'à Jocke, d'abord rebutant puis émouvant, sont complexes et vivants.
