Niko est une élève modèle. Si elle dort en cours, ce n'est pas par paresse, mais parce que le niveau n'est pas assez élevé pour elle. Alors, quand elle repère un élève au comportement bizarre, elle s'intéresse à lui non par désir de faire des bêtises mais par simple curiosité. Et si elle essaie d'en apprendre plus sur ce qu'elle découvre en suivant Astha, c'est encore par curiosité.
Seulement, la curiosité, dans ce monde futuriste et apocalyptique où tout est ultra-contrôlé et règlementé, cela coûte cher ! Langage grossier : 1 point. Eteindre son terminal : 3 points. Une fois commencée la spirale de la déchéance, les pénalités sont d'autant plus fortes si on a déjà fauté... Et quand on a écoulé entièrement son capital de 100 points de citoyenneté, on est condamné à l'exil. L'exil, c'est compter pour mort pour la cité fortifiée de Sensoram et être banni dans les "zones blanches", des zones où les bons citoyens n'ont pas le droit d'aller, non référencées, où les ressources sont rares et la violence est reine.
Astha, lui, vit dans la zone blanche n°7. Désillusionné, il songe surtout à survivre. Son chef, Noh, hésite encore à rejoindre les rebelles de Keô, le leader charismatique qui veut unifier les zones blanches en un Etat-nation. La révolution est en marche...
Le monde futuriste imaginé par Tadano Nobuaki fait froid dans le dos. Pour autant, il est plutôt crédible, avec plein de petits détails bien pensés. Dans cette dictature, le seul droit est celui de suivre sagement les règles, le moindre écart étant sévèrement sanctionné. Chaque citoyen est muni d'un e-pet, un tuteur qui éduque les citoyens mais permet également de les surveiller en continu. Quiconque va contre l'idéologie finit par être banni... Logiquement, les exilés n'apprécient pas plus que ça cette situation extrême et souhaitent renverser le système en place !
J'ai trouvé que le premier tome de ce manga avançait très vite. Le lecteur pense découvrir tranquillement l'univers proposé... mais pendant ce temps Niko perd peu à peu ses points de citoyenneté et les combats qui vont initier la révolution font rage dans les souterrains de la cité ! Il y a beaucoup d'action donc, et on ne s'ennuie pas une seconde. D'un autre côté, ce dynamisme est compréhensible : la série est terminée, en 3 volumes seulement.
Je n'ai pas trop aimé les dessins, que je jugeais pas assez fluides et un peu fatigants. Mais dans l'ensemble, cette série Ethnicity 01 semble plutôt intéressante.