Les Chroniques de l'Imaginaire

7 femmes contre Edimbourg - Liebow, Ely M.

Le livre se passe à Edimbourg au début des années 1870 et met en scène le Dr Bell, qui est le vrai modèle de Sherlock Holmes, son collègue le Dr Watson et leur jeune assistant Arthur Conan Doyle. Il s’agit de personnages historiques, tout comme Sophia Jex-Blake, la première femme médecin du Royaume Uni.

C’est l’histoire de sept jeunes femmes qui veulent devenir médecin et se sont inscrites à l’université d’Edimbourg. Mais les mentalités ne sont pas prêtes et on met tout en oeuvre pour les empêcher de mener à bien leur projet.

Dans la première partie du roman, nous assistons à diverses conférences et réunions, les jeunes femmes reçoivent des lettres anonymes et sont confrontées à une émeute organisée par les étudiants qui refusent l’arrivée des femmes dans leurs rangs.

Dans la deuxième moitié du livre nous assistons enfin aux meurtres et à l’enquête promis au dos du livre. A partir de là le roman devient enfin intéressant. Malheureusement il a fallu attendre la page 200 pour un livre qui en compte 400.

Il y aurait eu tous les ingrédients pour en faire un polar passionnant sur fond d’évènements historiques réels. Malheureusement la première partie du livre est consacrée à la présentation du contexte, de la condition féminine et de la façon dont les pauvres sont traités, le tout noyé dans un flot de paroles et de digressions sans fin des protagonistes, si bien que l’on nage en pleine confusion en se demandant où l’auteur veut nous conduire. Le texte se présente comme le manuscrit du Dr Watson, écrit dix ans après les évènements et publié vingt ans après sa mort. Je pense que la confusion du début est voulue pour donner l’impression d’un texte produit longtemps après.

Les lecteurs intéressées par la condition féminine ou le contexte social de l’époque seront ravis. Les femmes, les pauvres et les enfants sont traités avec le plus grand mépris par la classe dirigeante et l’auteur nous en parle longuement. Il nous parle aussi des progrès de la médecine. Le livre présente un grand intérêt documentaire pour qui s’intéresse à cette époque. Mais comme polar l’intérêt est limité.

Il y a trop de longueurs dans la première partie et quand le livre devient vraiment intéressant, le lecteur a déjà décroché. Mais c’est dommage parce que ce livre aurait pu être un excellent polar si la présentation du contexte n’avait pas été ainsi tirée en longueur jusqu’à l’ennui, qui pour moi reste le sentiment dominant à la lecture de ce livre.