Les Chroniques de l'Imaginaire

Alibis (Alibis - 41)

Cette parution de la revue québécoise comporte les nouvelles suivantes :

La colère de Mr Hämmerli, de Richard Ste Marie : Mr Hämmerli est un professionnel froid, un exécuteur fiable. Mais parfois il se laisse emporter... Par l'auteur de l'excellentissime Mr Hämmerli, Prix Alibis 2010, dont on retrouve les personnages dans cette nouvelle, qui donne bien envie de lire le roman que Richard Ste Marie vient de publier chez Alire, L'inaveu, même si le personnage principal en est différent.

Le choix de la direction, de Denis Dallaire : Après le suicide de Gilles Castonguay, L'Entreprise a besoin d'un nouveau directeur. Mais ce poste n'est pas de tout repos... Cette nouvelle, plus fantastique que policière, est originale et bien sympathique, même s'il ne s'y trouve pas d'enquête, ni de meurtre, à proprement parler. L'auteur nous embarque là dans un curieux vaisseau et j'y resterais bien pour de nouvelles aventures...

Les parents préfèrent leurs enfants vivants, de François Leblanc : Un jeune adulte arrêté pour meurtre raconte au policier qui l'interroge comment il en est venu à commettre son forfait. Je l'avoue, ce texte ne m'a pas enthousiasmée, même s'il est certainement inquiétant pour tout parent d'un adolescent "normal" a priori, en montrant comment une situation peut déraper.

La fiancée de Ted Bundy, de Caroline Rouleau : La narratrice voit dans les journaux l'itinéraire d'un serial killer qui s'en prend aux femmes. Elle aura une grosse surprise quand il sera arrêté. J'ai bien aimé cette nouvelle pour son thème, qui est celui des traces que nous laissons sans le savoir dans la vie des autres.

Saint Valentin, de Jean-Pierre Favard : Comment préparer une soiré de St Valentin parfaite. Il est sûr que le personnage a pensé à (presque) tout ! La chute ne m'a pas vraiment étonnée, mais le style est plaisant.

Un enlèvement de pros, de Julien-Pier Boisvert : Deux malfrats décident d'enlever l'ex-femme d'un homme riche afin de lui demander une rançon, mais un grain de sable vient gripper leur plan. Cette caricature de thriller m'a paru plutôt longuette, même si les personnages sont amusants.

Ted et sa collection, de Claude Lalumière : Ted collectionne, certes, mais il est dépassé quand il rencontre Nicole. Je ne peux pas dire grand-chose de ce texte étrange, du fait qu'il manquait tout le début, l'exemplaire de la revue que j'ai reçu "sautant" de la page 78 à la page 81.

Le Café littéraire avec Patrick Sénécal, de Simon Roy, se résume finalement à une interview du premier par le second, même si Simon Roy précise les circonstances de cette rencontre. C'est bien fait et intéressant, ça m'a permis de découvrir que Patrick Sénécal, peu connu en France, l'est extrêmement au Québec, où ses livres cartonnent en termes de chiffres de vente, et m'a rendue curieuse de son oeuvre.

Le Festival QuébeCrime 2011, dont Pascale Raud nous fait une chronique quasi minutée, avait l'air d'être très bien fait, avec cette enquête à mener sur place... J'aurais bien aimé savoir combien de visiteurs il avait drainés !

Dans la mire donne des pistes alléchantes, parmi lesquelles je retiens notamment Aurora, Minnesota, Dernière piste... et Le cimetière de Prague.

Quant à son équivalent électronique, Encore dans la mire, il me donne très envie de lire notamment les derniers romans parus d'auteurs dont j'avais aimé le précédent, par exemple Inger Ash Wolfe, qui a écrit Le guérisseur, et Volker Kutscher, auteur de Le poisson mouillé . Et à propos de la partie exclusivement virtuelle de la revue, ne manquez pas d'aller y découvrir Camera oscura, surtout si vous êtes cinéphile.